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Présidentielle : la presse étrangère est sévère

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © Reuters/Benoit Tessier


Si la presse française est parfois considérée comme trop servile envers le pouvoir exécutif en place et envers tous les candidats, la presse étrangère elle est bien plus critique et sévère envers la campagne présidentielle.

Si les commentateurs français ont souvent jugé que cette campagne était particulièrement ennuyeuse ou ne répondant pas aux grands enjeux que la France rencontre actuellement, la presse étrangère aura été plus sévère encore, jugeant la campagne, ou le comportement des candidats "frivole" et s'étonnant plus particulièrement que les grands problèmes économiques et sociaux ne soient pas débattus et qu'aucune solution sérieuse ne soit mise sur la table.

"Les français ne voteront pas pour l'austérité mais c'est ce qu'ils auront" constate la presse anglaise qui a été particulièrement critique envers les candidats et leurs propositions. La presse allemand a également regretté "que les grandes questions qui décident du sort du pays et de l'Europe aient simplement été évacuées" ainsi que la tonalité particulièrement antieuropéenne de la plupart des candidats, alors qu'aucun grand débat sur l'avenir de l'Union Européenne n'a eu lieu.

Nicolas Sarkozy aura particulièrement été jugé sévèrement par la presse étrangère, et notamment américaine qui le voit déjà tirer sa révérence le 6 mai prochain. Alors que Times lui dit adieu, beaucoup de journaux et magazines ont commencé à essayer de comprendre qui était François Hollande, inconnu à l'étranger. Et si Nicolas Sarkozy se vit reprocher sa campagne trop droitière, François Hollande n'est guère plus apprécié par la presse étrangère qui le juge mou, même si la presse de centre-gauche en Italie ou En Grèce séduit par sa rhétorique insistant sur la croissance.

Jean-Luc Mélenchon aura également beaucoup intrigué la presse internationale, qui se méfie beaucoup de cet homme aux accents trop "extrême-gauche" et soutenu par le Parti Communiste, une exception française aujourd'hui. Quant à Marine Le Pen, elle a aussi attiré pas mal d'attention des journalistes étrangers qui la trouvent différente de son père, mais ne sont toujours pas convaincus pour autant.