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Présidentielle : François Hollande entrevoit la victoire.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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En arrivant en tête du premier tour, avec une nette avance sur son rival de l'UMP, François Hollande veut désormais croire que la victoire le 6 mai est possible.

Cela fait plus de six mois qu'il est le favori de cette élection présidentielle, mais maintenant que le premier tour est passé et a validé sa stratégie qui consistait à appeler dès le premier tour au rassemblement et au vote utile, François Hollande commence à entrevoir la victoire de la gauche le 6 mai prochain.

Avec presque 30% des voix dès le premier tour, il réalise un score inhabituellement élevé pour un candidat du Parti Socialiste, devançant Nicolas Sarkozy de plus d'un million de suffrages, une avance solide qui est en outre consolidée par de solides reports de voix de la part d'Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon. C'est donc tout naturellement que ce soir, en direct de son fief corrézien, il a appelé à produire, le 6 mai prochain "la plus belle victoire possible".

D'un ton solennel, François Hollande a fait le constat que "les Français se sont massivement mobilisés, avec une participation rare : 80%. Plusieurs faits majeurs sont à signaler. Le premier c'est que je suis en tête du premier tour. Je veux remercier les électrices et les électeurs qui m'ont placé dans cette position qui m'honore et m'oblige. C'est un acte de confiance dans le projet que j'ai présenté devant les français".

Cependant, le socialiste s'est alarmé car "le second fait majeur, sans appel, c'est que le premier tour représente une sanction du quinquennat qui s'achève. Jamais le Front national n'avait atteint un tel niveau dans une élection, même en 2002 où il avait été qualifié pour le second tour. C'est un nouveau signal qui appelle un sursaut dans la République et une compréhension non pas des colères simplement mais de ce qui travaille notre pays dès lors qu'il n'est pas porté avec fierté sur ce qui doit l'élever et où il est parfois amoindri". Néanmoins, il blâme entre autres Nicolas Sarkozy pour cette hausse inédite sous la Cinquième République.