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1er mai : démonstration de force contre Nicolas Sarkozy.

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © Corentin Fohlin/Le Monde


Hormis la CGT, les syndicats ne voulaient pas donner l'impression de rouler explicitement pour la gauche. Peine perdue, les manifestants hier s'en sont donné à coeur joie pour manifester leur ras-le-bol de Nicolas Sarkozy.

Ils étaient très nombreux hier à défiler dans toute la France, au point d'en étonner les responsables de gauche qui s'étaient joints aux cortèges. Alors que, traditionnellement, les défilés du 1er mai servent à exprimer les revendications sociales des travailleurs, la journée d'hier a marqué l'affrontement à distance entre les militants réunis au Trocadéro et les travailleurs qui défilaient dans toute la France.

Il y a une semaine encore la journée du 1er mai n'avait pas forcément vocation, du côté des syndicats, à devenir ouvertement antisarkozystes. Mais les déclarations du président sortant après le premier tour ont mis le feu aux poudres, et la majorité des cortèges aujourd'hui ne désirait qu'une chose : virer le président sortant et laisser la place à la gauche.

48 000 selon le ministère de l'intérieur, 250 000 selon les syndicats, la vérité est entre les deux, mais pour les responsables syndicaux le pari est gagné en tous les cas. Derrière eux florissent les panneaux, slogans et pancartes contre Nicolas Sarkozy, et les personnes interrogées n'expriment qu'une seule chose : changer de président.

"Nous sommes tous des vrais travailleurs" semble avoir été le slogan de la journée pour ces manifestants, et l'occasion était trop belle pour la gauche de ne pas s'en saisir. Présente, Martine Aubry a estimé que "c'est choquant que le président ait essayé de diviser une fois de plus, d'opposer en faisant le même jour une contre-manifestation, un contre 1er mai en quelque sorte". D'où les drapeaux François Hollande que l'on a pu apercevoir ici ou là dans les cortèges.