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Législatives : un scrutin décisif.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Le premier tour des élections législatives a commencé ce matin en métropole française. Pour les principaux partis politiques, le scrutin est majeur.

Le scrutin qui se joue aujourd'hui et dimanche prochain est d'une importance cruciale pour les principaux courants politiques français. Ce sont 577 postes de députés qui se jouent actuellement, 577 parlementaires dont les contours de la majorité (289) détermineront à quel point François Hollande et Jean-Marc Ayrault pourront diriger le pays durant les cinq prochaines années.

 

Pour les socialistes, l'enjeu est clairement d'obtenir une majorité parlementaire tout seul, sans l'appoint des verts mais aussi et surtout du Front de Gauche. Si la participation gouvernementale d'Europe Ecologie leur interdira de mener la guerre aux socialistes dans l'enceinte du Parlement, les députés Front de Gauche eux en revanche n'entendent pas faciliter la tâche du Gouvernement socialiste en place. Et ils ont clairement l'intention, ces cinq prochaines années, d'influer sur l'exécutif en place pour le gauchir un tant soit peu.

 

Pour l'UMP, l'enjeu est simple : ne pas subir de débâcle électorale qui mettrait à jour la grande abime idéologique de ce parti, entre les humanistes, les libéraux, la droite sociale, ou les néo-lepénistes de la droite populaire. Pour plusieurs ténors de la droite également il leur faut impérativement retourner au Palais Bourbon s'ils veulent continuer à jouer un rôle politique dans les cinq prochaines années : NKM, Laurent Wauquiez, Nadine Morano, Jean-François Copé et Xavier Bertrand sont directement concernés par cet impératif.

 

Pour François Bayrou, la défaite risque d'être fatale, après une traversée du désert de cinq ans, et un choix pro-Hollande qui a heurté certains cadres, beaucoup d'électeurs et qui l'a érigé en homme à abattre pour l'UMP. S'il garde son siège à Pau, il pourra envisager de jouer un rôle dans les cinq prochaines années. Mais les trois sièges que le Modem possédait entre 2007 et 2012 ne risquent pas de survivre à ce scrutin.

 

Pour l'extrême-droite de Marine Le Pen enfin, l'objectif reste le même qu'à le présidentielle : détruire la droite républicaine par le biais d'un maximum de triangulaires qui feraient chuter la droite. Le FN pourrait obtenir entre 1 et 3 sièges, même si cela reste extrêmement peu probable. En cas d'entrée au Parlement, ces députés n'auraient absolument aucun pouvoir et se contenteraient de troubler les débats pour ne rien y apporter de positif. Une stratégie politique inhérente à l'extrême-droite des Le Pen.