Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


Edito : quel avenir pour la droite républicaine ?

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © Benoit Tessier/Reuters


Alors que l'UMP rentre dans une longue phase d'opposition au pouvoir socialiste qui détient (presque) tous les leviers, la droite doit avant tout se trouver un leader fort et des fondements idéologiques imperméables à l'extrême-droite des Le Pen.

 

Avec la déclaration de candidature de François Fillon faite samedi soir sur le réseau Twitter, c’est donc la guerre des chefs qui commence à l’UMP, et elle risque de faire des dégâts.

 

Pour la première fois depuis sa création, l’UMP se retrouve dans une situation d’opposition totale au pouvoir de gauche en place : une seule région, une minorité de départements, aucune grande ville exceptés Marseille et Bordeaux et aucune majorité parlementaire dans les deux chambres. Du jamais vu pour la droite républicaine.

 

Ajoutez à cela le départ de Nicolas Sarkozy, leader naturel et incontesté de l’UMP, et on constate que le principal parti de la droite se retrouve dans une drôle de situation, avec comme objectif affiché de tout reconquérir à la gauche, avec comme première échéance celle de 2014.

 

Se posent cependant deux problèmes majeurs pour la droite : d’abord, l’absence d’un leader fort pouvant la mener à la victoire dans deux puis cinq ans, un rôle que se disputent François Fillon et Jean-François Copé, mais aucun pour le moment ne semble avoir la stature pour endosser ce rôle capital. Deuxième problème, le positionnement par rapport au FN alors que les dernières années ont vu une lepénisation des esprits au sein de la droite (encore) parlementaire, qui aujourd’hui ne semble pas s’atténuer.

 

L’UMP devra en outre compter avec les assauts multiples d’une héritière capricieuse qui veut absolument détruire la droite républicaine pour la remplacer par sa xénophobie, son ultra-nationalisme et son europhobie, soit des valeurs aux antipodes de la droite parlementaire.

 

Tout cela laisse augurer des temps difficiles pour l’UMP qui doit se refonder presque intégralement, tant dans son leadership que dans ses valeurs.