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Manuel Valls s'oppose sans l'avouer au droit de vote des étrangers.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Toujours critiqué par la gauche pour être trop à droite, Manuel Valls aggrave son cas en déclarant que le droit de vote des étrangers "n'est pas une revendication forte de la société".

Pour Manuel Valls, le droit de vote des étrangers aux élections locales ce n'est pas pour maintenant. Promesse du Parti socialiste depuis 1981, qui n'a jamais pu être mise en oeuvre faute de majorité au Sénat, mais présente dans le programme présidentiel de François Hollande, cette mesure serait, selon le ministre de l'intérieur, "pas une revendication forte de la société".

 

"Est-ce que c'est aujourd'hui une revendication forte dans la société française ? Un élément puissant d'intégration ? Non. Ca n'a pas la même portée qu'il y a trente ans. Aujourd'hui le défi de la société française est celui de l'intégration" explique l'ancien maire d'Evry dans les colonnes du Monde, alors qu'aujourd'hui 75 parlementaires socialistes ont lancé un appel pour adopter cette réforme le plus rapidement possible.

 

Pour le ministre de l'intérieur le risque est aussi politique : "attention à la jonction droite-extrême droite sur ce sujet. Il faut bien évaluer les conséquences d'un référendum, pas seulement en termes de résultats, mais aussi de déchirure dans la société française. Ce débat risque de provoquer des fractures. Dans un moment de crise, on voit bien comment cela peut être utilisé, agité" prévient-il.