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Les Jeunesses nationalistes, ce mouvement extrême qui prône la haine des étrangers.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Encore plus extrémiste que le Front national de Marine le Pen, le mouvement d'Alexandre Gabriac tente de s'imposer dans la sphère de l'extrême-droite radicale, et grâce notamment à des actions médiatisées.

 

Mouvement dirigé par Alexandre Gabriac, les jeunesses nationalistes ont fait couler de l’encre ce week-end en manifestant de manière illégale à Paris, suscitant ainsi 57 interpellations et la mise en garde à vue de leur leader, qui s’impose de plus en plus dans la sphère de l’extrême-droite radicale.

 

Alexandre Gabriac, c’est ce très jeune conseiller régional exclu du Front national en 2011 pour s’être laissé prendre en photo en train de faire un salut nazi. Un geste guère apprécié de Marine Le Pen qui, malgré les avis contraires de son père et Bruno Gollnisch, a décidé de l’exclure pour ainsi illustrer son opération de « dédiabolisation » du parti. Depuis, Gabriac a décidé de fonder, avec un autre exclu, Yvan Benedetti, les Jeunesses nationalistes, un mouvement nationaliste français qui veut rassembler tous ceux qui ne se reconnaissent plus dans le Front national de Marine Le Pen.

 

A droite, Alexandre Gabrian en train d'effectuer un salut nazi.

 

La charte officielle de ce mouvement promeut le nationalisme français comme valeur suprême et définit le français comme « celui qui est issu de souche européenne, d’une tradition spirituelle et d’une culture intellectuelle commune », tandis que son emblème n’est rien d’autre que l’aigle des mouvements fasciste et nazi des années 1930. Vivier de l’œuvre française (groupuscule pétainiste et antisémite), les Jeunesses nationalistes s’affichent ouvertement comme racistes, antisémites et réactionnaires. Ainsi, un de ses fondateurs, Yvan Benedetti, a été exclu du FN pour avoir déclaré « je suis antisioniste, antisémite et anti-juif », et le jour de la fondation du mouvement, il a célébré la mémoire du maréchal Pétain lors d’un banquet.

 

Lancé à Lyon, le mouvement s’étend désormais dans plusieurs grandes villes de France, avec des sections créées à Perpignan, Toulon, Annecy, Colmar et Paris. Mais plus encore, il fait parler de lui grâce à des manifestations interdites qui lui donnent l’occasion de se poser en martyr d’un gouvernement gauchisant qui refuse de donner la parole aux « vrais français ». Ainsi, en juin dernier, une soixantaine de personnes ont été interpellées à Lyon, et 57 à Paris ce week-end. Lors de ces manifestations, le but est de protester contre « la non-préférence nationale et le racisme anti-blanc », sous le mot d’ordre « la révolte des souchiens ».