Les socialistes montent au créneau contre Jean-François Copé.
Publié le Par Eli Dy
Bruno Le Roux et Harlem Désir ont donné de la voix ce matin pour dénoncer les propos tenus par Jean-François Copé hier. Une manière de montrer que le Parti socialiste est de retour ?
On disait le Parti socialiste atone, inerte et l'exécutif se plaignait de son silence face à une opposition de droite extrêmement virulente, Harlem Désir, nouveau premier secrétaire du parti, tente depuis hier de hausser le ton et de ne rien laisser passer face à l'UMP. Ce matin donc, lui et Bruno Le Roux (responsable des députés socialistes), sont montés au créneau pour réagir aux propos tenus par Jean-François Copé hier, qui déclarait sur RTL envisager de descendre dans la rue contre le Gouvernement.
Dans la même tonalité que son discours hier à Toulouse, Harlem Désir d'abord a dénoncé "la surenchère indigne d'un républicain (...) En menaçant d'en appeler à la rue contre l'exécutif et les réformes de sa majorité, le secrétaire général de l'UMP sort des limites du débat démocratique et républicain (...) Le pays réel, que Mr Copé prétend opposer au gouvernement de la France a voté démocratiquement pour un changement de politique".
Pour le député de Seine-Saint-Denis Bruno Le Roux en revanche, le ton est beaucoup plus mordant et ironique, en taclant "ceux qui appellent à des manifestations très certainement entre Auteuil et Neuilly" pour rappeler les origines sociales très favorisées de Jean-François Copé. Et, étrange soutien de ces deux socialistes, Valérie Pécresse ce matin a pris ses distances avec cet appel de Jean-François Copé, en disant considérer que "le rôle de l'opposition, ça va être surtout de lever un espoir, de lever une espérance".