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Medef : qui succèdera à la patronne des patrons ?

Publié le  Par Nina G.

Crédit image © World Economic Forum - Flickr


Les candidats à la succession de Laurence Parisot avaient jusqu'à ce 3 mai pour se déclarer. Son remplaçant sera connu le 3 juillet prochain. Mais prendre sa suite ne sera pas aisé.

 

La compétition devrait se jouer entre cinq hommes. Pierre Gattaz fait déjà figure de favori. Une popularité telle, qu'elle a poussé son principal rival, Frédéric Saint-Geours, président de Union de l'industrie et des métiers de la métallurgie (UIMM) à jeter l'éponge. Patrick Bernasconi, lieutenant de Laurence Parisot, est également en lice. Il tire sa légitimité de l'accord du 11 janvier sur la flexisécurité qu'il a porté. Geoffroy Roux de Bézieux, le PDG de Virgin mobile souhaite aussi tirer son épingle du jeu. Celui qui fustige un "gouvernement impuissant, impotent et incapable de prendre les décisions qui s'imposent" peut compter sur le soutien de 300 chefs d'entreprise.

Deux outsiders souhaitent aussi briguer le poste : Thibault Lanxade, porte-parole des entrepreneurs et Hervé Lambel, ouvertement anti-Parisot.

 

La victoire annoncée de Pierre Gattaz ?

Le 18 avril, le patron de Radiall et président du Groupe des Fédérations Industrielles, a été adoubé par l'UIMM. Il compte parmi ses soutiens d'importants patrons du CAC 40 ( Martin Bouygues en tête), dont il a publié la liste. Ce partisan d'un Medef combatif séduit. L'homme défend un Medef de "rassemblement, mais aussi de conquête et de conviction" a-t-il assuré lors d'un entretien accordé à 20minutes. En comparant la France à "une formule 1 que l'on pilote avec les deux pieds sur les freins", il appelle à une réformisation profonde du système hexagonal.

Pierre Gattaz semble bien parti pour succéder à son père, Yvon Gattaz, ancien patron de l'ancêtre du Medef, le CNPF, entre 1981 et 1986.

 

 

Du défi de prendre la suite de Parisot

 

En deux mandats, Laurence Parisot a su imposer un style singulier. Elle peut se targuer de quelques victoires, parmi lesquelles celle du dispositif de séparation à l'amiable dans les entreprises en 2008, ou plus récemment l'Accord national interprofessionnel (ANI). Toutefois, sa sortie est teintée d'une certaine amertume. Elle a échoué à faire voter un changement de statut qui lui aurait permis de rester présidente.

Laurence Parisot serait tentée par la politique. Elle voudrait continuer à "s'exprimer pour faire en sorte que notre pays trouve la voie pour rester un pays phare". L'ex-PDG de l'Institut de sondages IFOP a poursuivi : "Il y a beaucoup d'engagements possibles. Ça ne passe pas forcément par la voie de l'élection".