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Le Sénat refuse de forcer le pas.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Alors que Nicolas Sarkozy annonce des réformes à-tout-va, qui vont forcément créer une surchauffe du Parlement, les sénateurs socialistes ont décidé de ne pas suivre cette frénésie législative.

Le Sénat n'est pas devenu socialiste pour rien ! Si les premiers mois de cohabitation entre une Assemblée de droite et un Sénat de gauche avait été difficile, mais possible, elle risque de se compliquer très sérieusement dans les semaines à venir. Alors que beaucoup de poids lourds sénateurs socialistes font activement campagne pour François Hollande, les projets récemment décidés par le chef de l'état, comme la TVA sociale ou la loi sur le logement risquent de donner lieu à de jolis passes d'armes dans la haute assemblée.

Dans deux communiqués de presse délivrés hier, les sénateurs socialistes et communistes ont déclaré leur volonté de ne pas se laisser "imposer la marche forcée" de l'exécutif alors qu'il ne reste que quelques semaines au Parlement pour siéger, et que ce dernier a déjà face à lui un agenda législatif très chargé. Or, "à la veille de l'élection présidentielle, cette frénésie législative est un déni de réalité arrogant et choquant (...) comme si l'échéance d'avril n'existait pas, et que le gouvernement veuille poursuivre sa politique au-deà du verdict des urnes (....) les sénateurs socialistes résisteront donc à ce hold-up démocratique" a ainsi déclaré le président du groupe socialiste au Sénat, François Rebsamen, fidèle lieutenant également du candidat socialiste.

Même son de cloche chez les communistes qui dénoncent "une dérive institutionnelle inédite". Ce concert de protestations fait suite à l'annonce du Premier Ministre hier après-midi d'un dépôt prochain au Parlement de deux textes : un budget rectificatif tout d'abord qui incluera la hausse de la TVA et la baisse des cotisations patronales, et une loi sur le logement.