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Discours de politique générale : Manuel Valls veut redonner confiance aux Français

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © Capture d'écran BFMTV


Lors de son discours de politique générale devant les députés, Manuel Valls a appelé la majorité à accorder sa confiance au gouvernement. Des nouvelles annonces, sur la fiscalité notamment, fixe le cap de sa politique.

« Je me présente devant vous pour ouvrir une nouvelle étape du quinquennat ». Ainsi Manuel Valls a-t-il introduit son discours de politique générale devant les députés de l’Assemblée nationale. Devant un hémicycle plein à craquer, le nouveau premier ministre a présenté point après point la future politique qu’il mènera, avec son gouvernement, pour la France.

Redonner confiance aux Français

« Confiance » a été le maître-mot de son discours. Après avoir « entendu  la voix [des électeurs], leur silence et leur soif de justice » lors des municipales « contre l’impuissance politique », Manuel Valls veut « redonner confiance aux Français ». Une confiance que reviendra uniquement si les chiffres économiques s’améliorent car « sans croissance, pas de confiance, et sans confiance pas de croissance », a-t-il insisté.
 

Le nouveau premier ministre a également tendu la main aux députés encore quelque peu réfractaires à accorder leur confiance au gouvernement. Son propre camp d’abord en affirmant qu’il « n’avait pas d’adversaire à gauche ». Puis les Verts en insistant sur la nécessité d’une économie verte et dont la transition énergétique sera l’une des priorités.

Fiscalité

Si Manuel Valls a réaffirmé la nécessité du pacte de responsabilité pour lutter contre le chômage, il a également fait de nouvelles annonces pour alléger les entreprises françaises, mais aussi pour les salariés payés au SMIC :
 

- réduction du taux d’impôt sur les sociétés à 28 % en 2020

- allègement du coût du travail à 30 milliards d'ici 2016

- suppression totale des cotisations patronales à l'URSAFF au 1er janvier 2015

- suppression des charges de l’employeur pour un employé payé au SMIC

- abaissement des cotisations familiales d’1,8 point au 1er janvier 2016 (4,5 milliards d'euros d'allègements compensées par « d'autres recettes »)

- réduction de la contribution sociale de solidarité des entreprises, supprimée sous 3 ans

- suppression de la surtaxe sur l'impôt sur le résultat des sociétés : le taux normal sera abaissé à 28 % en 2020, avec première étape intermédiaire en 2017

- diminution des cotisations salariales pour les salariés au SMIC, soit 500 euros par an de salaire net en plus.

Décentralisation

Manuel Valls n’a pas non plus reculé sur l’une des réformes qui sera l’un des dossiers chauds de la seconde moitié du quinquennat : la décentralisation. Sur ce point, quatre annonces ont déjà vivement fait réagir l’opposition :
 

- réduction de moitié du nombre de région d’ici le 1er janvier 2017.

- nouvelle carte des intercommunalités d’ici le 1er janvier 2018

- suppression de la clause des compétences générales pour clarifier les compétences des différentes collectivités territoriales

- engager le débat sur l’avenir des conseils départementaux pour proposer la suppression, à l’horizon 2021, de certains d’entre eux. Dans sa réponse, Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale a vivement critiqué ce dernier point.

Education nationale

Sur le dossier des rythmes scolaires, priorité pour l’opposition, Manuel Valls souhaite poursuivre mais aménager la réforme, qui « est une bonne réforme car beaucoup plus d’enfants ont accès à des activités périscolaires ». Benoit Hamon, ministre de l’Education nationale, devrait dévoiler et mener ces « aménagements » dans les mois qui viennent.

Des expressions médiatiques

Manuel Valls n’a pas seulement présenté sa future politique, il a également usé d’expression populaires ou, en tout cas, très médiatiques. En déclarant sa flamme à la France d’abord, qui l’a accueilli, lui le Français né à l’étranger devenu premier ministre. Mais aussi en citant quelques grandes figures de l’Histoire de France, de Blaise Pascal à Jean Jaurès en passant par son prédécesseur Pierre Mendes France. Enfin le premier ministre a clôturé son discours avec cette phrase : « je vous demande, le cœur battant, de m’accorder votre confiance pour que nous la rendions aux Français ».
 

Manuel Valls aura sa réponse aux alentours de 19h, l’heure du vote de confiance des députés.