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Législatives : le FN menace l'UMP

Publié le  Par Jennifer Declémy

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En pleine polémique sur les parrainages du Front National, la dirigeante du parti a publiquement menacé l'UMP de représailles pour les législatives si rien n'était fait pour l'aider.

L'élection présidentielle était déjà mal engagée pour Nicolas Sarkozy, mais les législatives, pierre angulaire du système politique, pourraient être encore plus dangereuses pour les membres de la majorité présidentielle. En effet, Marine Le Pen, et plusieurs de ses proches, ont menacé aujourd'hui l'UMP de représailles, si elle n'obtenait pas ces 500 signatures.

"Je serai dans une grande difficulté en essayant d'expliquer à mes électeurs qu'il faut qu'ils conservent leur calme. Ca serait un vrai scénario catastrophe pour l'image de la France", a prévenu ce matin Marine Le Pen, laissant ainsi penser qu'en cas d'absence à l'élection présidentielle du Front National, elle inciterait ses électeurs à tout faire pour faire perdre l'UMP et Nicolas Sarkozy. Un scénario que les députés UMP ont déjà anticipé et redoutent.

En effet, les députés UMP qui travaillent aujourd'hui à leur réélection, redoutent la possibilité d'une soixantaine de triangulaires, qui seraient sans doute fatales à l'UMP. En 1997 déjà, de nombreuses triangulaires avaient permis la victoire de la gauche et les élus redoutent donc une redite de ce scénario catastrophe pour eux. Le ministre Bruno Le Maire prévient d'ailleurs que "dans plusieurs petites communes rurales de ma circonscription, le Front National fera plus de 50%". Bernard Debré, député de Paris, dit lui redouter des manifestations si Marine Le Pen était absente du scrutin présidentiel, "car les français n'admettraient pas d'être privés d'un tel choix leur appartenant". Benoit Apparu ne pense pas différemment quand il déclare que "si Marine Le Pen ne pouvait être candidate à la présidentielle, il est évident que la vengeance électorale aurait lieu aux législatives. L'UMP paierait cash la colère des gens du Front".

Cependant, pour le moment les membres du parti majoritaire refuse le moindre signe à l'égard de la candidate d'extrême-droite, et Nicolas Sarkozy refuse l'idée d'un anonymat des parrainages des maires. C'est le Conseil Constitutionnel qui tranchera, avant le 22 février prochain.