Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


Législatives : le PS se divise face à Patrick Devedjian

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © AFP/Jacques Demarthon


Dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine, face au candidat UMP Patrick Devedjian, la gauche se divise entre son candidat officiel, Julien Landfried, et le candidat EELV Fabien Feuillade.

Sur le papier, Patrick Devedjian peut perdre la 13e circonscription des Hauts-de-Seine, qu'il détient actuellement depuis des décennies, mais qui a voté François Hollande le 6 mai dernier, au grand dam de l'ancien ministre sarkozyste qui n'avait pas franchement apprécié la tonalité de campagne. Cependant, la division de la gauche face à lui pourrait l'aider à conserver son siège, c'est en tout cas ce que lui espère.

 

Il y a d'abord le candidat officiel du Parti socialiste, Julien Landfried, un membre du MRC qui dispose d'un suppléant socialiste élu dans la circonscription. Un candidat qui croit clairement en ses chances, mais qui doit faire face au candidat Europe Ecologie, Fabien Feuillade, qui a lui aussi un suppléant socialiste également élu à Bourg-la-Reine. Et si, dans d'autres circonscriptions, cette divergence de candidatures ne pose pas de problème dans le cadre du principe du désistement républicain au second tour, dans celle-là, le problème se pose aujourd'hui.

 

A la base, les bisbilles entre les deux candidats proviennent de l'accord signé entre le PS et Europe Ecologie en novembre dernier, qui prévoyait que le siège de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine soit réservé à Fabien Feuillade. Mais suite au désistement de Jean-Pierre Chevènement, c'est à Julien Landfried que le PS réserve l'investiture. Un choix que certains, dans la section socialiste, n'acceptent pas en dénonçant un parachutage non adapté à la circonscription.

 

Défendant tous deux le programme de François Hollande, chacun de ces candidats espère pouvoir battre Patrick Devedjian au second tour, alors que les chiffres sont en leur faveur. Mais le président du conseil général du 92 lui est persuadé de pouvoir être reconduit une énième fois. "Changer de candidat à chaque élection, ce qui revient à prendre les électeurs pour des imbéciles. Parachuter quelqu'un tardivement. Et, paradoxalement, envoyer un chevénementiste dans une circonscription qui vote toujours massivement en faveur de l'Europe !" s'amuse le député sortant qui ne croit pas pouvoir être battu en 2012.

 

Néanmoins, la sociologie de la circonscription depuis la première fois où Patrick Devedjian a été élu, en 1986, a changé, et le rapport de forces cette fois-ci pourrait bien être en faveur de la gauche.