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Catalogne... L'émotion contre le droit

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © dr


Après tant d'émotion, il ne sera pas facile de revenir sur l'indépendance catalane. Le gouvernement de Mariano Rajoy entame ce samedi une longue lutte. Au nom du droit constitutionnel. Contre la joie...

La joie ou le droit ? Après les scènes de liesse dans Barcelone, ce vendredi 27 octobre,  il sera difficile au gouvernement espagnol de revenir sur "l'indépendance" de la Catalogne. Le nouvel Etat n'a cependant pas été reconnu par la communauté internationale.


Sauf par le président indépendantiste de Corse, Jean-Guy Talamoni, qui reconnaît, « bien sûr », l'indépendance de la Catalogne, sur FranceInfo. « Je précise qu'à cette heure, l'Assemblée de Corse n'a pas voté sur cette question », souligne-t-il, en rappelant que l'Assemblée de Corse a voté pour « soutenir le principe du référendum » (ainsi rapporté sur le site de FranceInfo).


Pas d'Europe "à 95 Etats"


La ville, FranceInfo, encore, rapportait ainsi les propos de Jean-Claude Juncker et du Président Emmanuel Macron :
 

En déplacement à Kourou, en Guyane, en compagnie d'Emmanuel Macron, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a déclaré ne pas vouloir s'immiscer dans les affaires espagnoles et catalanes, quelques heures après le vote pour l'indépendance de la région espagnole. Mais il estime que l'Union européenne "n'a pas besoin d'autres fissures, d'autres fractures".


"Nous n'avons pas à nous insérer dans ce débat hispano-espagnol, mais je ne voudrais pas que demain, l'Union européenne se compose de 95 Etats membres", a-t-il déclaré aux journalistes.


Quant à Emmanuel Macron, il répète qu'il n'a "qu'un interlocuteur en Espagne, c'est le Premier ministre Rajoy (…) Il y a un Etat de droit en Espagne avec des règles constitutionnelles, il veut les faire respecter et il a mon plein soutien."


 


Pour Juncker l'UE n'a pas besoin d'autres fissures

 

Premières décisions


En Catalogne, plusieurs municipalités ont descendu le drapeau espagnol sous les applaudissements. Ci-dessous, à Sabadell (Espagne).


Plus sérieusement, quelques mesures sont annoncées, rapportées par Le Vif, magazine belge.
 

Double nationalité. Le parlement catalan invite le gouvernement régional à "promulguer les décrets nécessaires" pour produite des documents d'identité catalans, et impulser immédiatement la "souscription d'un traité de double nationalité avec le gouvernement du Royaume d'Espagne". Intégration des fonctionnaires. Tous les fonctionnaires dépendant directement de l'Etat central, 26.000 personnes, sont intégrés au service public catalan "sauf renonciation expresse", y compris les Catalans en service à l'étranger. Banque centrale. Le texte prévoit la création d'une banque centrale catalane. Constitution. Pour finir, il annonce le début du processus de rédaction d'une Constitution définitive et la convocation d'élections constituantes le plus tôt possible. Une Loi de Transition juridique, une sorte de Constitution préliminaire, sera approuvée en même temps que la déclaration d'indépendance.


Dernière heure : la CUP, organisation indépendantiste, a annoncé qu'elle boycotterait les élections du 21 décembre au Parlement de Catalogne.
 

L'Ajuntament de #Sabadell retira la bandera espanyola i europea! Benvinguda República! pic.twitter.com/6dyday5Atl

— Crida per Sabadell (@CridaSabadell) 27 octobre 2017