Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


François Hollande veut trouver un compromis avec Angela Merkel

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image ©


Devant les exigences économiques que pose la chancelière allemande, le nouveau président français assure qu'il est possible de trouver un compromis entre les deux pays.

Les débuts de relation franco-allemande entre Angela Merkel et François Hollande ne sont pas des plus faciles, mais fidèle à sa réputation "d'homme de la synthèse", le nouveau chef de l'état veut absolument trouver un point de compromis avec la dirigeante allemande sur le sujet de la croissance, soutenu en cela par la commission européenne et certains pays qui désirent davantage de souplesse en matière budgétaire.

Ce matin encore, Pierre Moscovici, ancien directeur de campagne, a assuré qu'un compromis sera trouvé entre les deux dirigeants dans les semaines à venir, alors qu'un premier entretien est prévu dès le 16 mai prochain, avec une visite française à Berlin, sur invitation de la chancelière. Et l'ancien ministre l'a encore dit ce matin, "ma petite expérience que j'ai de ces affaires (...) est qu'on trouvera un compromis. Et je suis persuadé que les choses partent bien (...) Il faut qu'il y ait une explication de fond entre deux chefs d'état et de gouvernement".


Pierre Moscovici, député socialiste du Doubs... par rtl-fr

Il n'empêche que la partition sera difficile à jouer pour François Hollande qui a beaucoup insisté durant sa campagne sur sa volonté de renégocier le traité budgétaire pour y ajouter un volet croissance, et ce dans un pessimisme partagé et général. Dès lors, un échec pourrait lui coûter cher sur la scène politique nationale, avec en ligne de mire en outre les prochaines élections législatives. Son entourage est néanmoins confiant et il se dit en coulisses que Herman Von Rompuy, président du conseil européen, est en train de préparer un agenda croissance à ajouter au traité budgétaire, avec notamment un diner informel fin mai qui devrait réunir les dirigeants européens pour aborder ce sujet.

"Il n'est pas impensable que l'on puisse avoir un accord rapide, dès juin, sur la croissance" assure Jean-Louis Bianco, spécialiste des questions internationales, tandis que des proches de Mario Monti confirment que ce dernier est en accord avec la plupart des points contenus dans le mémorandum socialiste, à savoir la taxe sur les transactions financières, l'utilisation des fonds structurels de l'Union pour aider des régions en difficulté ou aider à l'insertion professionnelle des jeunes et un renforcement des capacités d'intervention de la banque européenne d'investissement. En revanche, son projet de mettre en place des project bonds fait encore et toujours débat parmi les instances européennes.

Reste également dans le débat le statut de la BCE que François Hollande veut à tout prix réformer, mais qui fait face à l'hostilité sans failles de l'Allemagne qui ne veut même pas en parler. C'est sur ce point-là en vérité que le nouveau président va devoir faire preuve de sa capacité internationale.