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Les organisateurs de la manif du 2 juin dans le collimateur

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © dr


Le préfet de police de Paris a décidé de saisir la justice contre les organisateurs de la manifestation du 2 juin, environ 20.000 personnes contre les violences policières, devant le tribunal, dans le 17e.

Motif principal de ce signalement par Didier Lallement : la manifestation n'était pas autorisé durant l'état d'urgence sanitaire puisque les rassemblements de plus de 10 personnes sont interdits. Elle n'avait pas non plus été déclarée. Sur le premier point, on peut même ajouter qu'apparemment, le ministère de l'Intérieur ne l'avait pas vue venir. Il n'en avait pas pris la mesure, surtout. Sur le deuxième, de toute façon, la Constitution autorise les manifestations, déclarées ou pas. Celle des salariés Renault à Maubeuge (Nord) ne l'était pas non plus. A Paris, 18 personnes sont toujours en garde à vue.


La résurgence de l'affaire Adama Traoré, 24 ans, mort en 2016 après une interpellation par les gendarmes, est un des effets de l'affaire George Floyd aux Etats-Unis (le policier Derek Chauvin est désormais accusé d'homicide et ses trois collègues ont été arrêtés). Et sans doute aussi une réaction à d'autres violences policières récentes, notamment durant toute la période des manifestations de gilets jaunes. La pratique du plaquage ventral est mise en cause, comme dans l'affaire Cédric Chouviat, un livreur mort en janvier lui aussi lors d'unje interpellation, relève FranceInfo.


Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur, a promis au Sénat, ce mercredi 3 juin, que « chaque faute, chaque excès, chaque mot, y compris des expressions racistes » serait  « l'objet d'une enquête, d'une décision, d'une sanction », note FranceInfo.