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La vice-présidente de la région vit dans un logement social

Publié le  Par Raphaël Didio

Crédit image © Flickr - Parti Socialiste


Michèle Saban, vice-présidente (PS) du conseil régional, élue de Val de Marne, occupe un logement social. D’après Marianne, la question du seuil de ressources est posée.

Michèle Sabban, vice-présidente du conseil régional et élue du Val-de-Marne,  va inévitablement se retrouver au cœur d’une nouvelle polémique dont elle se serait sans doute bien passée. Le journal Marianne a révélé hier que cette proche de Dominique Strauss-Kahn occupe un logement social dans le XIIIe arrondissement de Paris. Michèle Sabban est notamment chargée du personnel, de l’administration et des marchés publics de la région, mais aussi de la transmission des dossiers des demandeurs de… logements sociaux aux bailleurs franciliens !

Selon Le Parisien, elle vivrait dans un immeuble moderne doté de balcons terrasses donnant sur la Seine à quelques pas de la passerelle Simone-de-Beauvoir, à deux pas de la bibliothèque François-Mitterrand, dont les appartements à plusieurs niveaux ressemblent à des duplex. En 2011, Libération évoquait dans un article un « atelier d’artiste cosy », une « bonbonnière moderne » avec mezzanine « le tout perché dans le ciel de Paris ». Pour ces 70m2, l’élue paierait un loyer de 1 218 euros.


Des revenus en cause


Mais ce sont bien les revenues de l’élue qui sont en cause. Car selon les calculs de Marianne, la question du seuil de ressources fixé à 41 434 euros annuels, pour une personne vivant seule dans un PLI (prêt locatif intermédiaire), a été largement dépassée par Michèle Sabban. En cumulant es indemnités mensuelles de vice-président de région (2 749 € nets), sa pension trimestrielle de réversion (900€), ses revenus mensuels d’auto-entrepreneur (environ 1 000 €) elle toucherait donc près de 48 000 € annuels, soit plus de 6 000 € d’écart avec le seuil fixée. L’intéressée s’en défend et estime ne dépasser ce plafond « que de 16 € ».


Elle a toutefois avoué occuper ce logement depuis dix ans. En février, dans le cadre de la mission d’information et d’évaluation (MIE), sur les logements sociaux dont la région est réservataire, Michèle Sabban était auditionnée par les membres de la MIE, qui transmet les dossiers des demandeurs de logements sociaux aux bailleurs franciliens. Interrogée par le conseiller socialiste, Olivier Thomas, qui lui demandait son lieu d’habitation, elle a alors accepté de répondre seulement si ses propos ne figurent pas « dans le rapport » de la mission, se justifiant « qu’à l’époque, elle était en difficulté en personnelle » et n’avait « demandé aucun passe-droit ».