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Législatives : bataille fratricide en Seine-Saint-Denis

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © AFP/Miguel Medina


Le député sortant de la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis, François Asensi, retrouve sur sa route un ancien compagnon de route du PCF, le maire de Sevran, Stéphane Gatignon. Une bataille entre les deux hommes qui ravive les rancoeurs.

C'est une véritable bataille fratricide qui est sur le point de débuter dans la onzième circonscription de Seine-Saint-Denis, où le député sortant apparenté PCF, François Asensi, devra affronter le candidat investi par le PS et Europe Ecologie, Stéphane Gatignon, maire de Sevran et ancien proche d'Asensi qui voit d'un mauvais oeil son ancien poulain venir tenter de lui ravir sa place.

"Je le prends mal, évidemment (...) Je vois ça comme quelque chose qui est un peu dégueulasse. C'est une bonne petite trahison" n'avait pas hésité à déclarer l'élu communiste en novembre dernier, quand il a appris la nouvelle. Stéphane Gatignon ne fut en effet pas seulement un compagnon de route au PCF, il fut aussi l'ancien assistant parlementaire de François Asensi, et ce fut ce dernier qui l'introduisit dans la ville de Sevran que la gauche voulait à l'époque ravir à la droite.

C'est en 2010 que leurs chemins se séparèrent, quand le maire de Sevran adhéra à Europe Ecologie, alors que le député du 93 lui rejoignait le FASE, une composante du Front de Gauche. Depuis, la détestation est de vigueur entre les deux hommes qui vont donc s'affronter jusqu'au 17 juin, dans une circonscription ancrée à gauche. Si Stéphane Gatignon réfute le terme même de trahison, expliquant simplement être "allé au bout de sa démarche politique", chez les communistes en revanche ça ne passe pas et Pierre Laurent parla même de "faute politique" quant cette candidature commune de PS-EELV contre un communiste. Et dans un contexte où le Front de Gauche et les socialistes n'ont pas réussi à s'accorder électoralement dans une cinquantaine de circonscriptions dans toute la France, l'atmosphère risque d'être encore plus tendue à gauche dans la circonscription.