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Fierté gay : la semaine folle de Paris

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © dr


La "Marche des fiertés" aura lieu à Paris le samedi 28 juin. Mais les organisateurs, l'Inter-LGBT (lesbiennes, gay, bi et trans), ont vu une semaine complète de festivités et d'animations "sportives et culturelles". Cela commence ce samedi 21.

La Marche des fiertés, immense défilé homosexuel dans les rues de Paris, environ 500.000 personnes annoncées, ira le samedi 28 juin du Palais-Royal (13h30) à la place de la Nation. Elle regroupe 40 chars, 130 associations, note Le Parisien, dans une ambiance festive. Mais avant, il y aura la Semaine des Fiertés, tout un programme.

 

Le programme de la semaine

 

Ce samedi 21 juin, c'est l'été et la fête de la musique au 88 Ménilmontant (20e) de 15 heures à minuit, et c'est gratuit

Ce dimanche 22 juin, une Course des Fiertés est organisée à Pantin, départ à 10 heures, sur 6,28 km (on peut la parcourir deux fois).

Lundi 23 juin, une soirée politique au Point Ephémère, 200, quai de Valmy (10e). Les associations prendront la parole.

Mardi 24 juin, une soirée cinéma de 20h30 à 23h30 au hasard ludique, 128, avenue de Saint-Ouen (18e), avec des courts-métrages LGBT… Prix libre.

Mercredi 25 juin, une soirée au Ground Control, 81, rue du Charolais (12e) avec les artistes de l'exposition “25 ans de résistance”, visible du 20 au 28 juin sur les grilles du square Maurice-Gardette : 25 ans d'affiches de la Marche revisitées par des artistes.

Jeudi 26 juin, un “Drag'n'Proud Show", bref un spectacle de drag queens et autres ”créatures" de 20h30 à 23h30 aux Arches citoyennes (4e). prix libre.

 

Une affiche discutable

 

Cette année, l'affiche de la Marche des fiertés est très discutée. Il est toujours délicat de critiquer le travail d'un artiste mais là, c'est un parti pris idéologique qui est mis en cause. Pourquoi ?
 

Pas de drapeau gay, l'étendard arc-en-ciel est absent, au profit des couleurs hongroises et bulgares, sur un sac, à droite, pays jugés hostiles aux homos. S'agit-il de fustiger une nation, un gouvernement ? 
 

Un mort au premier plan. On nous dira qu'il est hostile (lui aussi ?) parce qu'il porte la croix celtique qui signale “le facho”. L'idéologie de la haine semble l'emporter. Dans les années 90, devant les bars pédés du Marais, le look skin avait pourtant l'air à la mode… Là, le blanc à cravate est désigné comme ennemi, à tuer.
 

Pas de couple, pas d'amour. Au-dessus, nous avons des personnages tous différents. Il y a même un homo barbu portant un tee-shirt à triangle rose et le slogan des années sida… Il passait par là ? Au milieu d'une manif revendicative des droits des minorités. Dont une femme voilée… Egarée, elle aussi ? Sans doute un message contre “l'islamophobie” alors que l'islam tue encore des homosexuels. 
 

La Palestine s'est glissée dans l'affiche sous forme d'un pin's porté par une forme d'intellectuelle plus âgée (lunettes et canne)… Qu'est-ce que ça fait là ? Il y a peut-être l'Ukraine aussi…

La haine… Le slogan, “Contre l'internationale réactionnaire” est politique. Souci : on appelle pas pas ici au respect, à la tolérance, on désigne un ennemi  à la vindicte publique. “Réactionnaire” voulait dire hostile à la marche vers une société socialiste… C'est un combat politique d'un autre âge. La pancarte est tenue par un personnage masculin en uniforme vert (écolo ou Mao ?).
 

“Queer” ? On appelle les “queers” à s'unir, pourquoi en anglais de basse-cour, est-ce plus chic, est-ce autorisé là où “homo” ou “pédé” seraient des mots interdits ?


Pour résumer d'un coup d'oeil : en prétendant défendre des minorités distinctes, on pose en personnage central un jeune assassin…