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Marathon du 5 avril : Paris est une fête

Publié le  Par LPS

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La distance inquiète autant qu’elle fait fantasmer. 42km195 de plaisir qui peuvent rapidement se transformer en chemin de croix. Pour mon premier marathon, mon choix s’est naturellement porté sur celui de Paris (le 5 avril dernier), l’épreuve de référence en France qui réunit plus de 30 000 participants chaque année.

 

Il flotte comme air de fête sur les Champs-Élysées ce matin-là. Certains sont déguisés, tous ont le sourire. Lorsque le départ est donné, c’est une immense vague qui déferle sur la plus célèbre avenue du monde. J’essaie de ne pas me laisser aspirer par les autres coureurs, de conserver mon rythme.

Devant l’Hôtel de Ville, mon temps me rassure. 30’28s au cinquième kilomètre, tout va bien. L’arrivée à Bastille et les applaudissements reçus me procurent mes premiers frissons. Peu avant le dixième kilomètre, je sens venir le point de côté. Je consulte ma montre, la fréquence cardiaque est un peu rapide. Je ralentis, m’hydrate et mange un morceau de banane. Les cors de chasse au bois de Vincennes surprennent mais font du bien. Mon allure est redevenue stable et j’entraperçois la flamme du semi avec plaisir.

2h10’31s, le chrono me convient. Ce sont les côtes qui apparaissent ensuite mais les nombreux encouragements rue de Charenton aplanissent cette première difficulté. Je ralentis un peu à l’entrée du tunnel des Tuileries, son côté casse-pattes m’a suffisamment été vanté. Les cuisses se raidissent légèrement, le fameux mur des 30km n’est pas loin. La distance entre chaque kilomètre semble s’allonger et les spectateurs sont moins présents. Une côte provoque des dégâts considérables parmi les coureurs, Porte d’Auteuil. De mon côté, les cuisses sont de plus en plus raides. Je continue de m’hydrater, de grignoter. Dans le peloton on s’encourage. Il faut tenir, tenir...

Kilomètre 39, 40 : je ne sais plus. Je tente une légère accélération, mon corps répond. Je parviens à garder ce rythme et la Porte Dauphine s’ouvre à moi. Une grimace de douleur récompense les spectateurs qui m’applaudissent. Il reste 400 mètres et je vois enfin la ligne d’arrivée. Je regarde mon chrono, les 4h30 sont atteints, je lève les bras et souris, je suis devenu marathonien !

Jean-François Soulet