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Education nationale : une semaine sous le signe de la contestation

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © Parti socialiste - flickr


Trois grèves sur quatre jours d’école cette semaine. A Paris, les enseignants, animateurs et parents d’élèves ont décidé de frapper fort deux mois après la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.

Le rythme des enfants risque d’être très perturbé cette semaine. Et l’organisation de leurs parents aussi. Dès aujourd’hui, la cantine et les activités périscolaires sont « fortement dégradées » dans 520 écoles parisiennes sur 663. Les syndicats CGT et Unsa des agents municipaux parisiens ont appelé à manifester pour « obtenir des moyens financiers et humains » adaptés au retour de la semaine de 4,5 jours. La mairie a demandé aux parents de récupérer « si possible » leurs enfants entre 11h30 et 13h30 puis à 15 heures.


Lors d’une réunion avec les syndicats à l’Hôtel de Ville, Bertrand Delanoë, a proposé des renforts de personnels dans les plus grosses écoles et des indemnités relevées pour plusieurs catégories d’intervenants. Mais cela ne suffit pas à effacer les inquiétudes des parents et des professionnels de l’éducation. Des sections départementales du SNUipp-FSU, principal syndicat d’instituteurs, et plusieurs collectifs de parents ont décidé de boycotter la journée de mercredi, et de bloquer les établissements scolaires.


Jeudi sera la journée la plus perturbée. Plusieurs syndicats enseignants appellent à une grève « massive ». Le SNUipp-FSU 75 annonce plus de 150 écoles fermées et 70% de grévistes minimum. Les animateurs et les aides maternelles (Atsem) devraient également rejoindre le mouvement. Les activités périscolaires et les services de restauration devraient donc être perturbés.


La réforme des rythmes scolaires a été appliquée dans près de 17% des communes françaises, ce qui représente 22% des jeunes scolarisés. Elle le sera totalement à la rentrée 2014. Si la plupart des syndicats ne réclament pas son annulation, ils souhaitent avoir les moyens de la mener correctement pour améliorer la prise en charge des écoliers. Le gouvernement a annoncé que la mise en œuvre de la semaine de 4,5 jours était « satisfaisante dans 93,5% des cas ». Pourtant, le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, présentera mercredi de nouvelles orientations pour améliorer le service scolaire, comme la sieste d’1h30 après le repas en maternelle. Pas sûr que cela suffise à apaiser le corps enseignant, les animateurs et les parents d’élèves.