Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


Toulouse : y a-t-il eu une faille du renseignement ?

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image ©


Le dénouement proche de l'arrestation du tueur de Toulouse met en exergue une autre question, relayée par Alain Juppé ce matin : y a-t-il eu une faille des systèmes de renseignement français ?

C'est le ministre des affaires étrangères qui a évoqué le problème en premier, ce matin, au micro d'Europe1, en évoquant le  mot "faille" des renseignements français concernant les drames de Montauban et de Toulouse. Interrogé sur cette question, il a estimé qu'il fallait "faire la clarté" sur ce point de l'enquête même si à priori il ne devrait pas y avoir de problème.


 

"Je n'ai personnellement aucune raison de penser qu'il y a une faille" a-t-il cependant assuré lors d'une autre déclaration, propos confirmés par Claude Guéant qui assurait presqu'au même moment que "la DCRI suit beaucoup de personnes qui sont engagées dans le radicalisme islamiste. Exprimer des idées, manifester des opinions salafistes ne suffit pas à déférer à la justice".

Naturellement Marine Le Pen elle a mis les pieds dans le plat en réclamant la tenue d'un débat sur les renseignements en France, estiment que ces derniers avaient "sous-estimé" le danger islamiste en France, contrairement à François Bayrou qui lui juge que ces services ont joué leur rôle sans fautes de leur part.

Cependant, la question peut se poser dans la mesure où Mohamed Mehra était dans la ligne de mire des autorités depuis quelques temps déjà. Mais c'est là que se pose la question de savoir jusqu'où la sécurité des citoyens peut-elle aller ? Doit-on fliquer tout le monde en vivant dans la peur constante que quelque chose de mal peut arriver de la part de n'importe qui, ou doit-on laisser plus de liberté aux gens, quitte à constater des drames survenir ? Jusqu'où peut-on espionner et ficher les gens ? Les drames de Toulouse et Montauban posent ces questions sur la table, mais devant l'émotion qui a envahi toute la France, il serait bon de ne pas tomber dans le piège du passionnel au détriment de la raison.