Les suicides au travail se multiplient.

Ce sont des faits divers dont l'on entend de plus en plus parler dans les médias, qui semblent se multiplier et pas seulement chez France Telecom. Cet après-midi devant le ministère du travail, les syndicats de ce dernier se sont rassemblés après le suicide de l'un des leurs, Luc Béal-Rainaldy, un inspecteur du travail qui s'est jeté dans les escaliers du ministère l'année dernière. Les membres du syndicat réclament que ce suicide soit reconnu comme un accident de service.

Les syndicats interviennent le lendemain de la réunion de la commission de réforme de la fonction publique qui a rendu un avis négatif à cette demande, ce que dénoncent les syndicats qui s'insurgent contre "une décision déplorable, alors que le dispositif mental qui a abouti à ce geste est complètement lié à l'exercice de son activité professionnelle et à l'exercice de ses responsabilités syndicales".

Cette affaire survient alors qu'un autre inspecteur du travail s'est suicidé en janvier dernier, à son domicile mais selon des motifs liés à ses conditions de travail. C'est le septième à accomplir ce genre depuis 2007, mais l'inspection du travail n'est pas la seule corporation à connaitre une recrudescence de suicides liés aux conditions de travail, comme ce fut le cas pour France Télécom il y a deux ans, et pour la Poste très récemment. Les spécialistes tentent d'ailleurs de donner l'alerte sur ce problème qui met à mal la gestion des personnels humains en France.