Chasse à courre : AVA croise Pythagore à Senlis
Publié le Par Fabrice Bluszez
Samedi 14 juin, c'était à Senlis (Oise) le 90e anniversaire du musée de la Vénerie. L'association AVA (Abolissons la vénerie aujourd'hui) avait prévu de manifester... Elle y a croisé le Réseau Pythagore, des animalistes plus marqués à droite.
Les deux photos de tête, du Courrier picard, montrent la "rencontre" des deux groupes de militants… La préfecture de l'Oise avait prévu, ce samedi, de protéger les manifestations festives. L'accès au parc du château était donc sous contrôle des forces de l'ordre, venues en nombre, note Oise-Hebdo. Les militants anti-chasse à courre ont été relégués vers la cathédrale. Ils étaient une centaine, dont Stan Broniszewski, qui a pris la parole.
La surprise est venue de la présence d'autres militants, une dizaine, ceux du Réseau Pythagore. Ils portaient une banderole noire marquée : “Tuons la chasse, pas les animaux”. Le site StreetPress accuse l'organisation de “cacher des militants d'extrême-droite proches de la galaxie néo-fasciste”. Cela dit, Le Courrier picard a remarqué leur tenue “paramilitaire”, à voir en vidéo…
Il ‘y eu pas d’incident, les deux groupes étant séparés. Evénement du jour, le défilé en ville des veneurs a aussi été changé d'horaire, passant de 11 à 14 heures, ce qui n'empêcha pas quelques huées. Dans l'après-midi, Stan Broniszewski a été interpellé par les gendarmes et placé temporairement en garde à vue.
"Procès politique"
Relâché dans la soirée, Stan Broniszewski a publié un communiqué contestant les conditions de son interpellation pour “organisation d'un rassemblement illégal”. Des propos relevés par Oise-Hebdo… Il raconte lui-même sur son profil Facebook.
« Malgré les négociations constantes avec les forces de l’ordre, c’est moi-même que la colonelle a décidé d’emmener en garde à vue pour “organisation d’un rassemblement illégal”, alors même que ni violence ni dégradation n’ont été commises de la part des opposants à la chasse à courre. »
« Techniquement parlant, notre rassemblement se voulait imbriqué dans l’événement déclaré par les veneurs, celui-ci étant public et impliquant donc forcément une réaction du public présent en ville, qu’elle soit négative ou positive. »
« Si la Procureure décidait de me poursuivre pour cette accusation, nous ne manquerions pas de ridiculiser l’accusation lors de ce procès politique.»