SPA du Var : le chien Smoke est mort mardi matin
Publié le Par Fabrice Bluszez
La Spa du Var a procédé à l'euthanasie du chien Smoke mardi matin à Flayosc (Var). Le chien qualifié de dangereux a été l'objet d'une mobilisation nationale, d'une pétition, d'une proposition d'adoption mais rien n'y a fait.
Smoke est (était) un berger hollandais de 4 ans, trouvé attaché à une grille de l'aéroport de Nice (Alpes-Maritimes)., et placé au refuge de la Société protectrice des animaux à Flayosc.
Smoke était-il vraiment dangereux ? Il y a quatre niveaux dans l'évaluation et il était au niveau 4, “présentant un risque élevé pour certaines personnes ou dans certaines situations”, rappelle le journal montpelliérain Metropolitain.
Fin juin, Smoke a mordu un bénévole du refuge : “Smoke l'a attaqué au bras et lui a sectionné un doigt”, rapporte la SPA. Le chien aurait mordu "à quatre reprises entre mai 24 et juin 25", note La Voix du Nord. La commission “chiens difficiles” s'est réunie et a conclu à l'euthanasie, détaille InfOccitanie..
Un collectif, une pétition, un adoptant
Justement, après la création fin juillet d'un “Collectif pour sauver Smoke”, une pétition a reçu 75.000 signatures. L'humoriste de Montpellier (Hérault), Rémi Gaillard avait même, le 11 août, proposé d'adopter Smoke, par un message sur Twitter. Refus officiel, cette fois, du président de la SPA en personne, Jacques-Charles Fombonne. Et puis, une dernière manifestation, le lundi 18 août, devant la préfecture du Var, à Draguignan.
Le lendemain, mardi, Jacques-Charles Fombonne a fait le déplacement vers Flayosc, puis il a annoncé le décès du chien à Var-Matin. il a déclaré :
“J'y suis allé, je voulais être là. Etre président, ce n'est pas seulement sourire à la télévision. C'est aussi être là quand il y a un moment difficile. Donner la mort à un être vivant qui est en bonne santé, c'est quelque chose qui est vraiment désagréable. Un sale moment à passer, surtout lorsqu'il s'agit d'un chien que le directeur du refuge connaissait.”
“Ne pas prolonger le calvaire de ce pauvre chien”
Jacques Charles-Fombonne a aussi expliqué la décision de la SPA, après un an et demi de refuge pour Smoke, par deux refus : “On refuse de mettre un chien derrière des barreaux toute sa vie” et “on refuse de mettre en danger mortel nos salariés.”
“Ce chien-là, il est dangereux de façon imprévisible. Moi, président, je ne donne pas un chien à une famille si c'est une grenade dégoupillé et qu'il peut se passer n'importe quoi à n'importe quel moment… J'estime qu'on a fait ce qu'on devait faire pour protéger les gens, pour protéger la SPA et pour ne pas prolonger le calvaire de ce pauvre chien.”