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Une marche pour Robin Cotta, tué par un codétenu

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © dr


Une marche blanche a lieu ce samedi 11 octobre à 14 heures à Sisteron (Alpes de Haute-Provence), en mémoire de Robin Cotta, tué par un codétenu violent à la prison des Baumettes, à Marseille. Il n'a tenu que 5 jours, malgré ses appels, avant d'être égorgé.

C'était le 9 octobre 2024. Robin Cotta, 22 ans, venait d'être transféré de la prison de Luynes à celles des Baumettes, à Marseille (bouches-du-Rhône). il était donc au quartier des arrivants, dans la cellule 504, avec un codétenu. Le gars étant violent (il avait déjà changé trois fois de codétenu, déclaré à l'infirmerie qu'il allait faire “une dinguerie”), Robin, dès le 4 octobre, a supplié d'être changé de cellule. FranceInfo raconte…

 

Entre le 4 et le 9 octobre 2024, il adresse trois lettres à la direction et sollicite plusieurs fois les surveillants via l'interphone de la cellule, signalant qu'il se sent menacé. Le matin même de sa mort, il demande encore à changer de cellule. Plus tard, il refuse de réintégrer sa cellule et veut être placé à l'isolement. Une demande refusée faute de place. Enfin, dans l'heure qui précède le drame, les images de vidéosurveillance montrent que le jeune homme a tenté d'attirer l'attention des gardiens en agitant un papier sous la porte de sa cellule.

 

“Il a hurlé”

 

Pourtant, le délit de Robin Cotta, n'était pas grand. Il avait tenté d'acheter du sirop codéiné en pharmacie à l'aide d'une fausse ordonnance, avec un copain. Il a été arrêté, placé d'abord en détention provisoire, le 22 septembre.


L'absence de réponse à ses appels au secours, le 9 octobre, raconté aussi par Maritima, a conduit la famille de Robin Cotta à aller devant le tribunal administratif pour mettre en cause l'administration pénitentiaire. Sa mère, Odile, témoigne…

 

“Je n’en veux presque pas au tueur de mon fils, j’en veux à ceux qui ont laissé faire ça. Il a appelé au secours et on ne l’a jamais aidé”, se révolte-t-elle. “Ce n’est pas un assassinat, c’est une mise à mort.”  
“Pourquoi vous avez laissé faire ? Il a hurlé, tout le monde a entendu. Je m’en fous de l’argent, je veux juste que justice soit faite.” 
“J’en veux vraiment à l’Etat, aux prisons, à la prison des Baumettes”. 

 

Son père aussi s'est exprimé avant la marche, dans une vidéo du Dauphiné.