Prison : la sortie d'un détenu fait scandale
Publié le Par Fabrice Bluszez
Ce lundi, au centre de détention de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), Ouaihidi ben Faïza, 52 ans, sortira pour un entretien avec un éventuel employeur. Scandale ! Le plan "zéro portable en prison" passe déjà au second plan.
L'info a été annoncée par RTL ce dimanche 23 novembre et relancée par FranceInfo. La permission de sortie concerne Ouaihidi ben Faïza, précise Le Figaro un détenu du centre de “haute-sécurité” de Vendin-le-Vieil, condamné en 2012 pour trafic de drogue en réseau à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et libérable en 2029. Déjà, “en 2014, il s'est évadé à l'aide d'un commando armé lors d'un examen à l'hôpital”.
Darmanin réagit en soirée
RTL, en soirée, a donné la parole au ministre de la Justice, Gérald Darmanin, après un tollé sur les chaînes d'info continue… Il a rappelé sur Twitter : "La décision d’accorder une permission de sortir relève de l’autorité judiciaire, qui statue de façon indépendante." Il s'agit de “la décision individuelle d'un juge… malgré la décision contraire du procureur de la République et du chef d'établissement”. Et il propose…
“C’est pourquoi, dans le prolongement de la loi narcotrafic, des prisons de haute sécurité et de la création du Parquet national anti criminalité organisée (PNACO), je souhaite moderniser et consolider les règles encadrant l’exécution des peines pour les criminels les plus dangereux, dans le strict respect des principes fondamentaux du droit.”
Et les portables ?
On en aurait presque oublié, annoncé deux jours avant, vendredi 21 novembre, le plan “zéro portable en prison” du même ministre de la Justice.
On a trouvé 40.000 téléphones portables en prison en 2024. Le chiffre officiel est de 79.526 portables et accessoires (incluant sans doute câble et chargeur). Le plan concernera six établissements : la Santé à Paris, Dijon (Côte-d'Or), Arras (Pas-de-Calais), Toulouse-Seysses (Haute-Garonne), Toulon (Var) et Rennes-Vezin (Ille-et-Vilaine).
Il faut mieux couvrir les cours de promenade, survolées par des drones, où sont jetés des objets divers. Il faut de meilleurs portiques de détection. Il faut aussi des système de brouillage des téléphones portables. Coût : 29 million d'euros.