Sarkozy ... Et surtout la Santé !
Publié le Par Fabrice Bluszez
Le livre de Nicolas Sarkozy va paraître en librairie ce mercredi 10 décembre, mais déjà, les journalistes ont reçu des exemplaires, l'ont lu et en publient des extraits...
Dans un premier temps, l'incarcération de l'ancien président de la république, Nicolas Sarkozy, est le coeur du sujet. Ensuite sans doute, on reviendra sur les déclaration réellement politiques et les probables règlements de comptes sous entendus.
Le JDD : dimanche à la Santé…
Le Journal du dimanche, cela tombe bien, raconte un dimanche à la Santé. En fait, c'est Nicolas Sarkozy qui raconte…
« Je craignais mon premier dimanche à la Santé. C’était un jour sans aucune visite, ni de la famille ni des avocats. La solitude complète… Mon fils Jean eut l’idée de demander à l’aumônier de la prison de la Santé s’il pouvait me rendre une visite. Je mentirais en prétendant que je piaffais d’impatience à l’idée de le rencontrer, mais un rendez-vous dans la journée, c’était mieux que rien. Et puis, j’éprouvais une certaine curiosité. À 9h30, je retrouvai ce serviteur de Dieu dans le parloir du quartier des détenus à l’isolement […]
Nous parlâmes de religion, du pape, des églises dans la campagne, au début sans aucune connotation trop intime ou trop personnelle. Je lui étais reconnaissant de faire preuve d’une telle réserve. Je n’aurais pas aimé qu’il soit trop intrusif alors que nous ne nous connaissions pas. Je dois même admettre que c’est moi qui avais fini par engager la conversation sur des questions plus intimes.
Je lui demandai les raisons qui l’avaient amené à exercer son ministère dans un tel endroit. Il me confia qu’il était un homme des marges, qu’il les avait toujours aimées et qu’avec la prison, il était servi. Il poursuivit : “Le mal existe et ici il est très présent. Mais la bonté aussi, elle existe même dans les personnalités les plus noires. Et chaque fois que je rencontre la bonté, je trouve le mystère de Dieu.”
France Info : “Monsieur le Président”
France Info décrit son environnement…
Il parle "d'un nouvel environnement" qui "respire le malheur, la lourdeur, le désastre de vies brisées". Nicolas Sarkozy énumère la fouille à son arrivée, les bruits des autres détenus, les bagarres, les cris, les menaces à son encontre ou encore ses repas dans une "petite barquette en plastique", dont il ne mangera que les laitages et les barres de céréales.
On découvre la routine que l'ancien président a mise en place lors de son incarcération. Ses séances quotidiennes à la salle de sport, le parloir avec ses avocats et ses proches, sa sécurité en question. On lui découvre aussi une nouvelle proximité avec la religion, ses rencontres avec l'aumônier de la Santé ou encore ses prières à genoux dans sa cellule pour "affronter cette injustice".
Un livre personnel et intime qui parle aussi du monde carcéral, de la gentillesse et du respect du personnel pénitentiaire qui n'a jamais cessé de l'appeler "Monsieur le président". Mais à travers ce livre, Nicolas Sarkozy revient aussi longuement sur les raisons de son incarcération. Nicolas Sarkozy rejoue son procès, dès les premières pages, dénonçant une "douloureuse épreuve judiciaire".
La Parisien : “Le gris dominait tout”
Le Parisien rappelle aussi les conditions d'incarcération du détenu 320.535…
« Je fus frappé par l’absence de toute couleur. Le gris dominait tout, dévorait tout, recouvrait toutes les surfaces », écrit l’ancien président de la République dans le livre…
Au Figaro, Nicolas Sarkozy confie avoir « écrit au bic sur une petite table en contreplaqué, tous les jours ». « Je donnais les feuilles à mes avocats, qui les donnaient à ma secrétaire pour les mettre au propre. J’ai écrit d’un seul jet et après ma libération, un lundi, j’ai terminé le livre dans les jours suivants », décrit l’ancien président.
« Il fallait que je réponde à cette simple question : « Mais comment en suis-je arrivé là ? ». Que je m’interroge sur cette vie si étrange que la mienne, qui m’a fait passer par tant de situations extrêmes », explique-t-il.
Nicolas Sarkozy, numéro d’écrou 320535 selon Le Figaro, décrit aussi sa détention et son alimentation à la prison parisienne de la Santé, faite de « laitage, barre de céréales, eau minérale, jus de pomme et quelques douceurs sucrées ».
L’ancien président, protégé en prison par deux officiers de sécurité, est resté enfermé dans sa cellule 23 heures sur 24, sauf à l’occasion des visites. « J’aurais donné beaucoup pour pouvoir regarder par la fenêtre, prendre le plaisir de voir passer les voitures », assure-t-il.