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Les enseignants peu satisfaits de l’aide personnalisée aux élèves en difficulté

Publié le  Par Julie Catroux

Crédit image © Charente Libre


L’aide personnalisée aux élèves en difficulté mise en place en 2009 par le ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, ne semble pas avoir convaincu les enseignants.

 

80% des enseignants jugent inefficace la mesure phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy pour lutter contre l’échec scolaire en primaire, 63% « peu ou pas » et 17% « pas du tout » selon une enquête menée par le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire. Il y a plusieurs raisons à cela : les journées sont fatigantes, l'aide n'est pas adaptée aux différentes écoles et il y a eu confusion entre le traitement des difficultés légères et celui des plus lourdes.

 

En effet, certains instituteurs affirment que «L’AP est vraiment utile pour les élèves qui ont des difficultés légères et qu’elle permet surtout de retrouver un contact avec nos élèves » mais de nombreux enseignants déplorent que l’aide personnalisée se soit substituée aux enseignants « Rased » qui était spécialisé dans les difficultés lourdes. Les journées sont trop longues et fatigantes pour 80% des sondés. «Il manque deux heures à tous les élèves pour la gym, le dessin, la musique et toutes les petites choses qui permettent de souffler ; maintenant ils ne peuvent plus aimer l'école, on court sans cesse», déclare un enseignant.

 

«A l’heure où le ministre (Vincent Peillon) ouvre une concertation, cette enquête va compter pour que l’aide à la difficulté scolaire soit totalement repensée, affirme-t-il. Elle devra être assurée à l’avenir sur le temps commun à tous les élèves et, pour cela, nous comptons sur la promesse de François Hollande d’avoir plus de maîtres que de classes » affirme Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp. Les attentes sont nombreuses et Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale devra répondre à celles-ci.