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Affaire Merah : deux familles demandent l'audition de l'ex-patron de la DCRI

Publié le  Par Julie Catroux

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Deux familles de victimes de Mohamed Merah demandent l’audition "urgente" de Bernard Squarcini, l’ancien patron des services de renseignements.

 

Alors que l’ex-patron de la DCRI, Bernard Squarcini qualifiait Mohamed Merah de loup solitaire et avait conclu qu’il «n’y avait rien. Pas d’activisme idéologique, pas de fréquentation de la mosquée et que Merah semble s'être radicalisé seul», les documents déclassifiés montre l’inverse. Ces derniers ont en effet révélé que le tueur au scooter était repéré par la DCRI depuis 2009, « deux ans après que le nom de son frère aîné, Abdelkader, 29 ans, eut été répertorié comme membre de la mouvance islamiste radicale de Toulouse » selon Libération.

 

«Nous demandons de manière urgente l’audition de l’ancien patron de la DCRI, Bernard Squarcini, de l’agent des services de renseignement présent lors du siège de Merah à Toulouse qui l’avait suivi précédemment et de l’agent de la DCRI qui suivait le dossier à Paris», a déclaré Me Patrick Klugman, avocat de la famille de Jonathan Sandler, assassiné avec ses deux enfants à Toulouse, et de celle de Aaron Bijaoui, blessé lors de la tuerie.

 

«Nous demandons également la déclassification de toutes les informations concernant Abdelkader Merah ainsi que Souad Merah» a t-il ajouté. Selon lui «les documents de la DCRI sont encore incomplets mais apportent des informations très impressionnantes sur l’existence d’un réseau jihadiste dans le sud-ouest de la France, l’importance de la famille Merah dans ce réseau et en particulier de Mohamed». «L’attitude de la DCRI est incompréhensible car, au fur et à mesure qu'émergeaient les informations sur le danger représenté par Merah et sur son appartenance à ce réseau, la surveillance de la DCRI se relâchait au lieu d'être accrue» a conclue l’avocat des victimes.