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Garches : des parents d’enfants cancéreux évacués après avoir fait une grève de la faim

Publié le  Par Raphaël Didio

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Dimanche 6 juillet, quatre parents d’enfants cancéreux, en grève de la faim depuis dix jours contre la fermeture du service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), ont été évacués par les forces de l’ordre.

C’est le 26 juin que ces parents avaient débuté une grève de la faim dans la chapelle de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches. Ils réclament la poursuite des méthodes spécifiques de l’unité spécialisée dans les cancers des os de Raymond-Poincaré qui doit fermer très prochainement. L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dans un communiqué, avait réclamé samedi  « au préfet de police et au préfet des Hauts-de-Seine d'intervenir pour prévenir une dégradation plus importante de la situation ».

Il précisait que les grévistes avaient refusé l’évacuation par le SAMU appuyé par les forces de police. Finalement, ils ont décidé de quitter les lieux par leurs propres moyens et ont décliné de se rendre dans un service médical proche. L’AP-HP a justifié cette décision « pour éviter tout risque de mise en danger pour eux-mêmes » et « des troubles susceptibles de gêner la bonne prise en charge de l'ensemble des patients de l'hôpital ». Elle regrette également « l'absence de tout signe de dialogue et de réponse aux propositions qui ont été faites et aux garanties qui ont été apportées ». La fermeture de cette unité a été programmée après le départ à la retraite de la pédiatre et cancérologue Nicole Delépine qui dirigeait le service depuis 2004 et dont les méthodes faisaient polémique.

Le service est désormais transféré dans le même département, à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, tout comme les patients qui le désirent. « Consciente de l'angoisse exprimée par les familles », l'AP-HP souligne dans son communiqué qu'« il a été donné par écrit des assurances que tous les enfants (...) pourraient poursuivre le même traitement ». De son côté, l’association Ametist regroupant des parents a dénoncé l’initiative : « Malgré la bonne volonté des grévistes depuis plusieurs jours pour une médiation, la direction de l'hôpital durcit sa position et refuse une fois de plus le dialogue en utilisant la force ».