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Crash en Ukraine : la présence de Français dans l’avion détruit n’est pas établie

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © Aero Icarus - flickr


Le vol MH 17 de la Malaysia Airlines a été abattu par un missile. L’Ukraine et les forces prorusses se rejettent la responsabilité. La nationalité des 298 passagers, qui ont tous péri dans le crash, a été communiquée par la compagnie aérienne. Certaines restent indéterminées. La présence de Français n’est pas établie.

Drame. Cataclysme. Les mots ne sont pas assez forts pour décrire le drame qui s’est produit jeudi soir en Ukraine. Un avion de la compagnie aérienne Malaysia Airlines a été abattu par un missile près de Donetsk dans l’Est de l’Ukraine, au-dessus d’une zone en guerre, où les forces ukrainiennes affrontent les insurgés prorusses.

154 néerlandais dans l’avion

Le vol MH 17 devait relier l’aéroport d’Amsterdam, d’où il s’est envolé jeudi à 11h30 pour rejoindre Kuala Lumpur, la capitale malaisienne, le lendemain matin. A son bord, 298 personnes, dont 15 membres d’équipage, ont péri dans le crash. Dans la soirée d’hier, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius assurait qu’il y avait « au moins 4 Français » parmi les passagers. Mais lors de la conférence de presse organisée par la Malaysia Airlines ce matin, aucun passager français n’a été recensé. Cependant, la nationalité de 41 victimes reste indéterminée à l’heure actuelle. La liste rendue public par la compagnie aérienne comporte au moins 154 passagers Néerlandais, 43 Malaisiens, 27 Australiens, 12 Indonésiens, 9 Britanniques, 4 Allemands, 4 Belges, 3 Philippines et 1 Canadien.
 

Pas de Français pour le moment donc, même si le secrétaire d’Etat chargé des Transports Frédéric Cuvillier est resté prudent. Selon lui, il reste « 34 passagers non identifiés », mais il ne peut ni confirmer, ni infirmer la présence de victimes françaises.

Les boites noires retrouvées

Peu après le drame, les séparatistes prorusses ont annoncé avoir retrouvé l’une des boites noires. Une information à prendre avec précaution car aucune preuve de cette découverte n’a été fournie. En revanche, les secouristes présents sur place ont, eux aussi, annoncé avoir retrouvé une boite noire – chaque appareil en comporte deux – mais ils n’ont pas indiqué s’il s’agissait de celle enregistrant les conversations des membres d’équipage ou celle comportant les données techniques du vol. Néanmoins, les boites noires, si elles peuvent donner des détails sur les circonstances et la chronologie des évènements, ne pourront donner aucune information sur l’origine du tir de missile.

Ukraine et prorusses s’accusent

Depuis le crash, les autorités ukrainiennes ont accusé les séparatistes prorusses d’avoir tiré sur l’appareil à l’aide d’un missile sol-air. Le président ukrainien Petro Porochenko, évoquant même « un acte terroriste ». Les services de sécurité ukrainiens ont diffusé un enregistrement téléphonique qui incrimine les séparatistes prorusses. On y entend deux combattants parler d’un avion « civil » abattu par les forces prorusses « depuis le poste de contrôle de Tchernoukhine ».

 


Crash du vol MH17 en Ukraine : extrait d'une... par lemondefr

 

De leur côté, les prorusses rejettent la faute sur l’armée ukrainienne. Le chef du gouvernement de la « République populaire » autoproclamée de Donetsk, Alexandre Borodaï, a assuré à la chaine russe Rossiya-24 que l’avion avait été « abattu par l’armée de l’air ukrainienne » S’ils ont accepté de laisser des secouristes venir sur les lieux du crash, ils restent particulièrement discrets et limitent leurs interventions. Valdimir Poutine, le président russe directement visé par Petro Porochenko, considère qu’ « il ne fait pas de doute que l’Etat sur le territoire duquel cela s’est passé porte la responsabilité de cette terrible tragédie ».