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Les Etats-Unis suspendent l'exécution d'un attardé mental.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Deux heures avant son exécution par injection létale, un noir américain souffrant de troubles mentaux a été sauvé en raison d'un changement dans la procédure d'injection létale.

Warren Hill l'a échappé de belle. Condamné à mourir cette nuit à 1heure du matin (heure américaine), le prisonnier américain a vu son exécution suspendue par la cour suprême de Géorgie deux heures avant l'échéance pour cause d'un changement de procédure d'injection létale.

 

Condamné il y a 21 ans à la peine de mort, Warren Hill souffre actuellement de troubles mentaux sévères qui relancent la question de la pertinence de la peine de mort appliquée sur de personnes souffrant de ce grave problème. Le prisonnier a été condamné pour avoir tué sa petite amie puis un codétenu, mais dispose d'un QI inférieur à la normale et a été diagnostiqué de retard mental par plusieurs experts et tribunaux.

 

En 2002, la cour suprême américaine avait décidé d'interdire les exécutions d'attardés mentaux en raison du "risque d'arbitraire" qu'une telle exécution aménerait. Cependant, les juges ont laissé les états décider quelles étaient les conditions requises pour définir un trouble mental. La Géorgie exige donc que le retard mental soit prouvé "au-delà du doute raisonnable". Une règle très sévère qui rend très difficile une application de la non-exécution de la peine de mort.

 

L'ancien président américain Jimmy Carter, de nombreuses personnalités et associations mais aussi la France et la famille de la victime ont appelé à surseoir l'exécution en la transformant en peine à perpétuité.