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Un cerf sauvé de la chasse à courre à Compiègne

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © AVA


L'équipage La Futaie des amis a traqué un cerf, ce samedi 19 septembre, en forêt de Compiègne. Il a été poussé à se réfugier sur un chantier et a été sauvé par l'intervention des militants d'AVA et de la police.

Ce samedi, tôt, l'équipage d'Alain Drach, rendu célèbre pour avoir poursuivi un cerf jusque dans le jardin d'une villa, la Futaie des amis, a forcé un cerf à se réfugier dans Compiègne (Oise), sur un chantier, coincé contre une palissade. Comme d'habitude, une dizaine de militants d'AVA (Abolissons la chasse à courre aujourd'hui) étaient là et ont pu protéger le cerf des chiens le temps que la police bloque l'accès à la rue, raconte LeCourrierPicard.


Le cerf est resté allongé, langue pendante (photo AVA). 


« J’applique les textes de loi, les chiens ont été retenus, sauf une dizaine que j’ai récupérés après. Le cerf a été gracié », a raconté Alain Drach au Courrier picard.

Et voici le récit qu'en fait AVA...
 

 

CHASSE À COURRE : UN CERF TRAQUÉ DANS COMPIÈGNE !

Samedi 19 septembre, l'équipage "La Futaie des Amis" sort pour la seconde fois de la saison en forêt de Compiègne. Le cerf qu'ils prennent en chasse dès 8h est bien connu des habitants du coin : il brame derrière le lotissement du 25e RGA depuis quelques jours.
 

Exténué par sa période de rut, il ne tient qu'une heure de chasse et s'écroule de l'autre côté des immeubles, quasiment devant le Lycée Jean-Paul II.
 

Premiers arrivés sur la scène, des opposants à la chasse à courre prennent les choses en main et écartent la meute qui s'attaquait au cerf et errait sans surveillance dans la rue.
 

Le maître d'équipage, lui, préfère se faire discret et envoie ses valets pour récupérer les chiens, face à une foule de plus en plus dense, attirée par le grabuge devant chez eux, mais aussi par nos publications en direct.
 

Une chose est certaine parmi les personnes présentes : aucun ne veut revivre un nouveau Lacroix Saint-Ouen (village dans lequel le même équipage avait tué un cerf dans le jardin d'un couple de retraités avec l'aval de la Gendarmerie).
 

L'annonce que les veneurs auraient « gracié » le cerf ne rassure donc personne : le cerf de La Croix Saint-Ouen était, lui aussi, « gracié », mais sert quand même aujourd'hui de trophée au-dessus d'une cheminée.
 

Le déploiement de police se renforce, des lanceurs de flash-balls apparaissent et la foule est repoussée tant bien que mal. On nous expose le « protocole » censé se dérouler : un vétérinaire doit venir ausculter le cerf, l'endormir à l'aide d'une fléchette, et laisser l'ONF le ramener dans les bois.
 

Mais un agent de l'ONCFS arrive avec un filet et effraye l'animal, qui panique et se jette dans une grille en face de lui ! Il se redresse et bifurque dans un chantier, en direction de la forêt, à travers le terrain d'Air-Soft.
 

Inquiets que des veneurs puissent le retrouver et le tuer discrètement dans les bois, une quinzaine de personnes se lancent derrière l'animal et quadrillent la forêt aux alentours. Mais aucun chasseur n'a osé le poursuivre : il est sauvé !
 

Bravo à tous les habitants qui se sont réunis pour défendre la vie de cet animal sauvage, lâchement traqué par 60 chiens, des 4x4, des vélos et des cavaliers ! Seule la vigilance populaire qui a pu s'exercer ce matin-là peut sauver ces animaux, peut transformer efficacement nos villes et villages en sanctuaires pour ceux-ci, et en forteresse contre les veneurs sans foi ni loi ! Mais la chasse à courre ne fait que commencer, et un autre animal a eu moins de chance mercredi dernier.
 

Qui sait si l'équipage aura l'arrogance folle d'aller chasser ce même cerf miraculé le mercredi qui vient, alors qu'il est maintenant devenu un symbole ? Un chose est sure : des opposants seront là, de plus en plus nombreux, jusqu'à l'abolition de ce loisir barbare et féodal.
 

À BAS LA CHASSE A COURRE !