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Trappes: trois mois de prison avec sursis pour le mari de la femme voilée

Publié le  Par Roxane Bayle

Crédit image © Facebook de Trappes


Michaël Khiri a été condamné par le tribunal correctionnel de Versailles à trois mois de prison avec sursis et à 1000 euros d'amende ce vendredi. Il s'était en juillet dernier, opposé avec violence à des policiers qui voulaient procéder au contrôle d'identité de sa femme, intégralement voilée, à Trappes.

Le contrôle d'identité de sa femme portant un niquab et sa violente altercation avec les policiers avaient déclenché trois nuits d'émeutes à Trappes et dans ses villes frontalières pendant le mois de juillet dernier. Michaël Khiri a bel et bien été condamné à trois mois de prison avec sursis et à 1000 euros d'amende, condamnation en conformité avec les réquisitions du procureur de la République, Vincent Lesclous.

Il avait qualifié la réaction du prévenu d'"injustifiée" face à une loi votée en 2011 interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics, qui reste donc "pas discutable".

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Du côté de l'accusé, employé dans un restaurant Kebab, il a affirmé trouver ce contrôle "illégitime" en plein ramadan, alors qu'il s'apprêtait à rompre le jeûne avec sa femme et son bébé chez sa belle-mère, également présente au moment de l'altercation. Lui et ses avocats ont dénoncé une loi "illégitime".

C'est le soir du 18 juillet que trois policiers en patrouille avaient voulu contrôler son épouse, Cassandra Belin, celle-ci portant le voile intégral. Quand sa belle-mère s'est interposée, un policier l'aurait bousculé, envenimant les choses: "Ma femme a crié 'pourquoi est-ce que vous faites cela ?', le ton est monté" a expliqué le jeune homme, qui admet avoir tiré un policier par l'arrière car il aurait saisi le voile de sa femme".

Pour les policiers, partie civile, venus en uniforme : "On a essayé de faire ça le plus proprement possible". Le parquet de Versailles poursuit d'ailleurs l'un d'entre eux, issu du commissariat de Trappes, pour "incitation à la haine et à la discrimination raciale". Il est soupçonné d'avoir diffusé sur son compte Facebook une image à caractère islamobophobe en marge des violences urbaines survenues en juillet. Il a participé au contrôle d'identité de Mme Blin.