Grève des bus des Courriers d'Ile-de-France : trafic très perturbé dans le nord-est de la région
Publié le Par Raphaël Didio
Ce mardi matin, une partie des conducteurs des bus des Courriers d'Ile-de-France sont en grève. Une partie de la région est paralysée.
Une majorité des conducteurs de bus des Courriers d'Ile-de-France sont en grèves ce mardi matin, dont le réseau couvre notamment la Seine-Saint-Denis, le Val-d'Oise et la Seine-et-Marne. Ce sont un peu moins de 60 des 90 lignes du réseau qui ont vu leur trafic suspendu. Il est partiel ou en reprise d'activité sur une douzaine d'entre elles. Aucun véhicule n'est sorti des dépôts de Tremblay (93), de Goussainville (95) et de Mitry-Mory (77). Un service minimum a été instauré aux dépôts de Dammartin-en-Goële (77), de Saint-Soupplets (77) et de Louvres (95), où 95 % de la circulation est assurée.
Ce service minimum est espéré dans l'ensemble de ses dépôts. "Nous respectons le droit de grève, mais il faut respecter la liberté de travailler", a déclaré au Parisien un membre de la direction. "En priorité, nous devons assurer les services scolaires puis les services privés et enfin les lignes régulières." A l'appel des syndicats CGT et CFTC, les conducteurs ont cessé le travail. La CGT parle d'un "mouvement massif" et la direction, qui dénombre "un tiers de salariés ayant déposé une intention de grève", dénonce le blocage de ses dépôts.
Une mobilisation partie du manque de résultats concernant les négociations salariales et les propositions de la direction, jugées "médiocres" par la CGT. Les conditions de travail sont aussi remises en causes. C'est ce qu'explique Jamel Benkissaou, délégué CGT : "Avec le renforcement des lignes en juin dernier, la direction a recruté 200 personnes, mais les bus sont vieillissants. Et la direction en a profité pour restructurer le service, ce qui nous fait perdre en rémunération". La direction a fait savoir que 75 bus neufs doivent être progressivement mis en service d'ici septembre.