Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


Violences à Sarcelles : 4 condamnations à de la prison ferme

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © Etienne Le Mellec - flickr


Quatre hommes, jugés en comparution immédiate au tribunal de Pontoise, ont été condamnés, mardi 22 juillet, à de la prison ferme pour leur participation aux émeutes de Sarcelles (Val-d’Oise) dimanche, survenues après une manifestation propalestinienne interdite par la préfecture.

Ils n’avaient pourtant peu ou pas de casier judiciaire, mais les quatre personnes impliquées dans les violences survenues après la manifestation propalestinienne de dimanche à Sarcelles, n’ont pas bénéficié de traitement de faveur. Trois d’entre eux ont été condamnés à des peines allant de trois à six mois de prison ferme pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Un autre a écopé d’une peine de trois mois de prison pour « port d’arme prohibé ».

Des peines différenciées

Plus précisément, deux frères de Garges, âgés de 25 et 28 ans, ont été condamnés à 6 mois de prison, dont 3 ferme pour avoir lancé des bouteilles sur le commissaire de police de Garges. Ils ont été immédiatement placés en détention. Un autre jeune homme de Garges, 20 ans, a jeté des cannettes et des bouteilles sur les policiers. Pour ces actes, il a écopé de la sanction la plus lourde – 10 mois de prison dont 6 ferme – à laquelle s’ajoute une amende de 300 euros qu’il devra payer aux deux policiers qui s’étaient portés partie civile. Lui aussi a été immédiatement incarcéré.
 

Enfin, un père de famille de Pierrefitte (Seine-Saint-Denis) mais dont la famille vit  Sarcelles, a écopé de trois mois de prison, mais sans mandat de dépôt. C'est-à-dire qu’il n’a pas été incarcéré immédiatement et que sa peine sera vraisemblablement aménagée. Sa situation professionnelle « stable » lui a permis d’obtenir ces privilèges. En outre, trois mineurs, également interpellés à Sarcelles, seront bientôt présentés au tribunal des enfants à Pontoise et à Paris.

Du sursis pour ceux de Barbès

Lundi 21 juillet, cinq prévenus sans casier judiciaire avaient également été condamnés par le tribunal de Paris pour les violences survenus lors de la manifestation dans la capitale. Deux d’entre eux ont écopé de 3 mois de prison avec sursis. Les trois autres de quatre, cinq et six mois avec sursis. Les juges n’ont pas suivi les réquisitions du parquet, qui demandait de la prison ferme pour les cinq prévenus. Tous étaient poursuivis pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Ils ont nié les faits, sauf un qui a expliqué qu’il ne voulait pas, à l’origine, participer aux échauffourées.
 

La veille, trois autres personnes, deux hommes de 33 ans et une femme de 31 ans, avaient déjà été condamnés à de la prison avec sursis : 10 mois de prison avec sursis, notamment pour rébellion ; 4 mois de prison avec sursis et 1 150 euros de dommages et intérêts pour un des policiers blessé lors de son interpellation ; et 6 mois de prison avec sursis et 105 heures de travaux d’intérêt général pour la femme coupable d’avoir jeté une bombe lacrymogène sur les forces de l’ordre.