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Syrie : Bachar Al-Assad annonce un référendum

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Alors que la mission d'observation de la Ligue arabe peine à arriver à des résultats, et que l'ONU pense de plus en plus à une intervention armée, Bachar Al-Assad a créé la surprise ce matin en annonçant la tenue prochaine d'un référendum constitutionnel

Une heure quarante-cinq, c'est la durée de l'allocation télévisée du dirigeant syrien ce matin qui avait un seul objectif : annoncer la tenue d'un référendum au début du mois de mars, afin d'adopter une nouvelle constitution.

En mars justement cela fera 1 an que les troubles et la répression ont commencé en Syrie, dans la foulée du printemps arabe. Mais depuis cette époque, les manifestations et répressions ne font que s'accentuer, au point que la question se pose de plus en plus à l'ONU d'une intervention militaire pour renverser Bachar Al-Assad.

Envers et contre tout le dirigeant syrien promet qu'il va mater cette révolution résultant "de bandes armées" et de "groupes terroristes" et qu'il va "frapper les terroristes d'une main de fer", c'est une promesse pour lui. "Il ne faut pas tolérer ceux qui terrorisent les gens, ni ceux qui sont complices avec les parties étrangères", affirme-t-il ce matin lors de son allocution, qui fut également l'occasion pour lui d'accuser l'étranger d'attiser les troubles dans son pays. Les médias occidentaux notamment sont accusés "de pousser sans relâche la Syrie à l'effondrement".

Peu avant ce discours, les autorités religieuses avaient appelé les manifestants à "déposer les armes" lors des messes en commémoration des 26 victimes tuées vendredi dernier lors d'un attentat suicide.

Jusqu'à présent la répression en Syrie aurait fait près de 5 000 morts alors que la mission d'observation de la Ligue arabe, présente là-bas depuis le 26 décembre, n'aboutit à aucun résultat et permet au président Assad de gagner du temps. Dans cette optique le référendum devient un moyen pour Assad d'asseoir sa légitimité aux yeux des observateurs occidentaux, mais la question de la légalité du scrutin se poserait alors, si la constitution était effectivement adoptée par les syriens.