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Publicité : Publicis et Omnicom incapables de s’entendre sur leur fusion

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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Le groupe français Publicis et l’américain Omnicom, respectivement numéro 3 et numéro 2 sur le marché de la publicité, n’ont pas réussi à s’entendre sur une fusion prévue depuis juillet 2013. Le britannique WPP reste donc le leader mondial.

Officiellement, le projet de fusion est tombé à l’eau car « les défis qui restaient à surmonter, ainsi que la lenteur des progrès effectués, avaient créé un niveau d’incertitude préjudiciable aux intérêts des deux groupes ». Mais selon le Wall Street Journal, c’est une guerre d’égo qui a mis fin aux tractations.
 

En juillet 2013, le leader français de la publicité Publicis, numéro 3 sur le marché mondial, et l’américain Omnicom, numéro 2, avaient annoncé leur intention de fusionner pour créer le premier groupe sur le marché. Un projet fou qui aurait fait naître un géant de la publicité pesant près de 20 milliards d’euros de chiffres d’affaires et regroupant 130 000 employés.
 

Ce jeudi 8 mai, les deux parties ont « mis un terme à leur projet de fusion entre égaux d’un commun accord, au vu des difficultés à clore la transaction dans des délais raisonnables ». Mais d’après The Wall Street Journal, les raisons de l’abandon sont plus sensibles que les deux groupes voudraient bien le faire croire. Problèmes fiscaux, luttes de pouvoir, rachat… Les négociations ratées ont tout d’une « bataille de titans », chacun défendant ses propres intérêts.
 

Légalement, l’un des deux groupes auraient dû être racheté par le second, mais personne ne voulait être dans la position symbolique du plus faible. La nomination du directeur financier a également bloqué les discussions, chacun souhaitant placer le sien. L’alliance entre deux « concurrents » féroces s’est donc révélée impossible, même si les deux groupes assurent qu’ils ont « toujours un grand respect l’un pour l’autre ». Mais pour faire cette omelette, les deux patrons n’ont pas voulu casser d’œufs. Le britannique WPP, leader mondial, s'en frotte les mains.