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Greenpeace et Amnesty veulent une enquête pénale sur les déchets toxiques en Côte-d'Ivoire.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Les deux ONG réclament la mise en place d'une enquête pénale sur le déversement de déchets toxiques en Côte-d'Ivoire il y a six ans.

Six ans après les faits, Greenpeace et Amnesty relancent le débat sur le Probo-Koala, ce navire qui a déversé, il y a six ans, en plein Abidjan, des déchets toxiques. Les deux organisations internationales réclament en effet le lancement d'une enquête pénale sur ce drame qui avait alors causé une quinzaine de décès et avait nécessité de soigner plus de 100 000 personnes.

 

Un rapport conjoint est publié aujourd'hui par les deux ONG, et il montre qu'il existe "un cadre juridique international" qui permet la poursuite des responsables de cette catastrophe environnementale alors que "il n'y a pas eu d'enquête couvrant l'ensemble des aspects de cette affaire" déclare le porte-parole d'Amnesty.

 

Cependant, Trafigura, la société de négoce qui avait affrêté le navire, a bel et bien été condamné l'année dernière à payer 1 million d'euros d'amende pour avoir exporter illégalement des déchets toxiques. Cependant, pour les deux ONG, "le rôle joué par Trafigura dans le déversement des déchets toxiques à Abidjan n'a fait l'objet d'aucune action en justice pleine et entière" dans la mesure où la société a signé, en 2007, un accord avec les pouvoirs publics de Côte-d'Ivoire lui assurant l'impunité en échange de 95 milliards de francs CFA.

 

Amnesty et Greenpeace demandent donc au gouvernement ivoirien de revenir sur cet accord signé par son prédécesseur et "d'examiner les possibilités d'engager des poursuites judiciaires contre Trafigura".