Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


Oui, l'austérité accroît la dette publique.

Publié le  Par Eli Dy

Crédit image ©


Alors que l'Europe est plongée dans une austérité brutale, une étude britannique rappelle à tout le monde que l'austérité aggrave les crises et ces fameux déficits qu'on veut pourtant tant résorber.

François Hollande le répéte à qui veut l'entendre : il faudra atteindre 3% de déficit public en 2013, et tant pis si cela coûte des dizaines de milliards d'impôts supplémentaires. En Grèce, en Espagne ou au Portugal, cette réduction des déficits passe par des coupes drastiques (et dramatiques) dans les dépenses sociales, les salaires ou les retraites, qui plongent des dizaines de milliers de personnes dans une misère qui semble pouvoir se généraliser. Partout le même credo s'impose : de l'austérité pour réduire les déficits publics, à n'importe quel coût, même humain.

 

Pourtant, les mises en gardes des économistes et experts se multiplient ces derniers temps pour demander à l'Europe de sortir de cette spirale infernale. Même le FMI, qui se faisait pourtant une spécialité d'imposer l'austérité et la logique néo-libérale partout dans le monde, semble lever le pied et se montrer un peu plus souple. Mais plus intéressant encore, une récente étude britannique qui met en exergue les risques majeurs que présentent des politiques austéritaires pour les économies nationales.

 

L'institut national de recherche économique et sociale britannique vient ainsi de publier une étude qui prouve par a+b que non, les politiques d'austérité actuellement pratiquées en Europe ne permettent pas de réduire les déficits, dans la mesure où elles étouffent la croissance et amoindrissent les recettes fiscales qui doivent pourtant renflouer les caisses de l'état. Plus franchement encore, les auteurs de cette étude déclarent, sans ambages, que ces politiques conduisent à "une folie collective" et un "suicide" généralisé de l'Europe.

 

"Les plans de consolidation budgétaire qui sont en route vont conduire à des ratios de dette publique plus élevés - et non moins élevés - en 2013 pour l'Union européenne en moyenne. C'est également valable pour presque tous les pays de l'UE pris individuellement" écrivent ces auteurs qui, en guise d'exemple pour prouver leurs dires, rappellent que ces cures d'austérité ont eu des effets négatifs sur la dette publique française mais aussi allemande. Et sans cette étude, le seul exemple de la Grèce prouve clairement que l'austérité n'a comme seul effet que d'aggraver l'état économique d'un pays. Il faudra peut-être l'expliquer aux dirigants européens....