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SNCF-RATP : des perturbations suite à un mouvement social

Publié le  Par Raphaël Didio

Crédit image © Flickr - Marc Biarnès


Un mouvement social initié conjointement par la RATP et la SNCF perturbe certaines lignes du RER et du Transilien ce mardi.

La RATP et la SNCF se sont jointes ce mardi dans un nouveau mouvement social. Cette grève, reconductible par période de 24 heures, fait suite à des « procédures disciplinaires enclenchées par la direction envers des agents de Paris Nord », se justifient quatre syndicats de la SNCF (CGT, Sud Rail, Unsa et FO). Résultats, les utilisateurs du RER B doivent compter 4 trains sur 5 pendant les heures de pointe et 3 trains sur 4 aux heures creuses. Un axe co-géré par la SNCF et la RATP qui transporte pas moins de 900 000 usagers par jour. Le RER D compte lui en moyenne 2 trains sur 3, 3 trains sur 4 pour la Ligne K et 2 trains sur H sur la ligne H.


Délégué syndical CGT, Thierry Durand avait annoncé qu’« il risque d’y avoir de fortes perturbations », après s’être référé au préavis de grève déposé pour mardi par l’intersyndicale FO, CGT, Sud Rail, Unsa et CFDT. La direction a enclenché six procédures disciplinaires à l’encontre d’agents à qui il leur est reproché d’avoir traité cet été de « mercenaires », « miliciens » ou encore « mange-merde » les cadres traction sollicités pour conduire les trains. Deux des six cheminots risquent « une radiation, l’équivalent d’un licenciement pour faute », souligne Thierry Durant. Le premier est convoqué ce mardi, d’où l’appel à un rassemblement. Les autres seront convoqués dans les jours à venir. « Le but de la direction est de faire des exemples et d’instaurer un climat de peur », note le délégué syndical.


Grève sur les lignes J et L ce mercredi


Mercredi, un nouveau mouvement social concernera lui les lignes J et L. Pour justifier ce mouvement, d’autres sanctions disciplinaires. La CGT-cheminots conteste la décision de la direction de la SNCF après la diffusion d'une vidéo de février 2013 montrant des agents du poste de contrôle de Saint-Lazare en train de boire du rhum épicé. Le syndicat dénonce « la posture dogmatique de la direction dictée par Pépy ». Deux agents ont écopé de deux jours de mise à pied ferme, quatre agents d’un sursis, et les deux autres seront traduits devant le conseil de discipline ce 24 septembre. Pour le syndicat, il s’agit d’une vidéo « bidonnée » et assure que les agents étaient en état de travailler.


« Ce jour-là, ces cheminots ont décidé de faire des crêpes. Et pour la pâte, ils ont emmené du rhum ; breuvage qui, une fois passé à la poêle, aura perdu sa capacité enivrante sans pour autant perdre sa capacité olfactive. Là-dessus, ils ont voulu préparer un cocktail (...) avec du piment et très mal dosé (...); celui-ci était tellement épicé que personne n’a fini son verre. Voilà donc le « crime » de ces cheminots. Pour la petite histoire – mais la direction refuse d’en tenir compte –, moins de trente minutes après que ces images ont été filmées il y a eu un incident : des voyageurs se sont retrouvés au milieu des voies. Tout le monde reconnaît que cette situation dangereuse a été parfaitement gérée par les soi-disant cheminots ivres du PRS. » En attendant, ce sont, comme toujours, les voyageurs qui trinquent.