Autoroutes d’Ile-de-France : des voies réservées aux véhicules prioritaires dès 2015
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Bus, taxis et demain covoiturage… Dès janvier 2015, les véhicules prioritaires auront des voies réservées sur au moins 7 axes d’autoroutes d’Ile-de-France.
Les véhicules prioritaires disposeront bientôt d’un boulevard sur certaines portions d’autoroutes d’Ile-de-France. Pierre Serne (EELV), le vice-président du conseil régional chargé des transports, a dévoilé son plan sur le partage dit « multimodal » des autoroutes. En début d’année prochaine, au moins 7 axes seront concernés, essentiellement en petite couronne.
Pour identifier les tronçons où la mesure s’avérerait la plus efficace, la région Ile-de-France a identifié 3 critères : le nombre d’utilisateurs de bus susceptibles d’en bénéficier, l’amélioration des temps de parcours et le coût. Onze « Axes Express multimodaux » ont ainsi pu être identifiés, dont 7 prioritaires. Ces derniers feront l’objet d’aménagements pour une mise en œuvre de la mesure dès janvier 2015. Seront prioritairement concernés par cette mesure :
L’objectif pour la région Ile-de-France est clair : inciter les voyageurs à utiliser les transports en communs en améliorant la fluidité de la circulation des véhicules prioritaires. En prévoyant d’ouvrir ces voies au covoiturage « dès l’inscription de sa définition au Code de la route », et peut-être aux voitures électriques, elle souhaite également réduire l’impact écologique du trafic. Le projet « a pour objectif principal de réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020 », expliquait le président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon.
65 millions d’eurosLe coût du programme est estimé à 65 millions d’euros qui « s’inscrit dans le plan bus 2013-2016 du STIF qui prévoit d’investir 160 millions d’euros », précise la directrice générale du Stif, Sophie Mougard. Un coût largement réduit grâce à l’utilisation de la bande d’arrêt d’urgence sur certaines portions. « Des terre-pleins sont également aménageables », précise Pierre Serne. En revanche, à certains endroits, une voie jusqu’ici accessible aux voitures pourrait être réservée aux bus Express. Une décision qui pourrait faire bondir les associations d’automobilistes.