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PSG : règlement de comptes au Camp des Loges

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

Crédit image © PSG


La défaite à Dortmund et les écarts de conduite des joueurs ont laissé des traces au PSG.

On vous le disait dans notre chronique SportHebdo de lundi , il se passe toujours quelque chose au Paris SG. Alors que, assuré d’un nouveau titre de champion et encore qualifié dans les coupes de France et de la Ligue, le club de la capitale pourrait couler des jours tranquilles, entièrement tourné vers la Ligue des Champions, son objectif désormais majeur. Mais voilà, les escapades de Neymar, son anniversaire, ses états d’âme, sa mise au repos pour mieux le préserver, les bouderies de Mbappé qui ne supporte pas d’être remplacé (le melon ?), les soirées festives postées sur les réseaux sociaux et montrant Cavani, Icardi Di Maria et autre Neymar (encore) torses nus, Thomas Tüchel insulté par le frère de Kimpembe, sans oublier l’inattendu et déstabilisant schéma de jeu à Dortmund…

Trop de buts encaissés. Autant de contrariétés qui fait que le PSG n’est plus trop à son affaire.  Et pas seulement depuis Dortmund. Jugez en : le PSG a encaissé 24 buts en 26 matches de L1 (dont 3 contre Amiens et Bordeaux) et a concédé plus de deux buts (2,2) par match lors de ses six derniers prestations. Avouez que pour l’un des clubs les plus riches et ambitieux d’Europe, ça peut mettre mal à l’aise…

Il a donc fallu recadrer tout ce joli monde. Ce qu’a fait Leonardo le lendemain de la fiesta Cavani-Icardi-DiMaria. Selon l’Equipe, le directeur sportif brésilien qui ne s’était guère manifesté jusqu’alors a réuni tout ce joli monde au Camp des Loges où visiblement beaucoup ont dit ce qu’ils avaient sur le cœur. Neymar, bien sûr, qui n’aurait toujours pas digéré sa mise au repos forcé mais aussi le gardien costoricien Keylor Navas qui, raconte le quotidien sportif, aurait bien failli s’emporter devant Leonardo.

Noms d’oiseaux.  En clair, beaucoup estime, comme le goal, que l’important est ce qui se passe en interne et que les "posts" des réseaux sociaux n’ont pas d’importance ni d’incidence sur le rendement des joueurs sur le terrain. En clair, on n’est pas des gosses, laissez-nous tranquille, vivre et décompresser comme on veut. Ce qui n’est pas du goût de Leonardo lequel aurait lâché que « les joueurs qui ne se sentent pas concernés peuvent partir. »

Sous la plume de José Barroso, L’Equipe précise encore que si elle a été entendue par une partie du vestiaire, la réaction de Leonardo aurait provoqué quelques réactions virulentes chez certains cadres. Des noms d’oiseaux auraient même été lâchés, écrit encore le journaliste, avant que le climat ne s’apaise. Inutile de préciser que ce huis-clos aura probablement laissé des traces. Et ce ne sera pas la promenade de santé contre Dijon (4-0) de ce samedi après-midi qui les effacera. En cas d’élimination de la Ligue des champions par Dortmund, on peut facilement imaginer dans quelle ambiance se jouera la fin de saison parisienne. Conclusion : mieux vaudra passer les huitièmes européennes…