Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


SportHebdo/ Ne pas brûler les ailes

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

Crédit image © BFMTV (copie d'écran)


Hugo Gaston a réveillé la France du tennis. Mais son chemin est encore long. A part ça, le foot est toujours fou et les battus du week-end ont eu de bons mots.

"Gaston la classe", "Si près de l'exploit", "Les promesses de Gaston", "Sortie par la très grande porte". Et bien sûr, l'inévitable "Naissance d'un champion"... Autant de titres de presse qui ont qualifié la performance d'Hugo Gaston. C'est certain, le Toulousain de 20 ans a fait vibrer le petit millier de privilégiés de Roland-Garros et frissonner les centaines de milliers de téléspectateurs, enfonçant toujours nombreux les canapés au fil du match et de la "détresse" de Dominic Thiem qui ne savait plus comment s'y prendre pour écarter ce diablotin classé 230 places derrière lui...

Inévitablement, les observateurs vont maintenant disserter sur l'avenir de cet Hugo Gaston, vainqueur au tour précédent avec une bulle en cinquième manche de l'enrobé suisse Wawrinka pourtant trois vainqueur de Grand Chelem... Et probablement de s'envoler de dithyrambe en dithyrambe vers le nouvel avenir du tennis français. Mats Wilander, qui s'y connaît, n'a-t-il déjà pas imaginé de voir Gaston intégrer le Top 10 mondial grâce à « un incroyable toucher de balle. » Quant à son vainqueur du jour, beau joueur, il avouait n'avoir pas vu « depuis longtemps un joueur avec une aussi bonne main. » N'en jetez plus !
Il faut bien le reconnaître, Hugo Gaston a, en l'espace de deux matches, dix manches et plus de six heures sur le court, chassé les nuages qui assombrissent depuis quelques années le tennis hexagonal. On ne reviendra pas sur les absences de Tsonga, les tourments de Monfils, les interrogations de Simon ou les fulgurances oubliés de Gasquet, quatre mousquetaires plutôt "condamnés" à faire de la figuration sur le circuit mondial. Mais depuis leurs errances et leur lent déclin, l'horizon restait bouché. Oh, bien sûr, il y en a des espoirs : Corentin Moutet, Ugo Humbert, Antoine Hoang et quelques autres ; sans oublier le plus "vieux" d'entre eux, Lucas Pouille dont on se demande quand il se débarrassera de ses fragilités. Sans oublier non plus ces ces jeunes dames, Clara Burel et Fiona Ferro* qui pourraient venir titiller les Caroline Garcia, Kristina Madlenovic et autre Alizée Cornet, un peu trop esseulées et en mal de réussite ces derniers temps.
Alors restons la tête froide. « Il ne faut pas se prendre pour ce que l'on n'est pas », a commenté Marc Barbier son entraîneur, la tête sur les épaules. Oui, Hugo Gaston a enthousiasmé ce frisquet Roland-Garros automnal et réchauffé les fanas de la balle jaune. Mais si l'on ne peut que lui souhaiter le plus riche des avenirs, il faudra se rappeler que la France tennistique en a déjà tellement connu de ces espoir qu'il faudra raison garder. Ainsi le mot de la fin reviendra à Henri Leconte : « Il ne faudra pas brûler les ailes de ce petit génie car on en a eu beaucoup de petits génies. »
* Eliminée en trois manches lundi en huitièmes de finale par l'Américaine Sofia Kenin
 

Fou foot


Indemnités. 215 millions ! C'est l'indemnisation que demandent aux pouvoirs publics la fédération de foot et la ligue professionnelle pour compenser ce que le foot a perdu à cause de la crise sanitaire. Requête perdue d'avance quand on sait que l'Etat a fixé la somme globale pour le sport français à 350 millions et qu'il faudra aider les sports directement impactés par la billetterie (rugby notamment) et que le foot a en outre bénéficié d'une manne de 748,5 millions de droits télé. Les "pôvres" ! Mais il fallait bien essayer...

Tensions. A Lyon, les résultats ne sont pas à la hauteur. Rudi Garcia, l'entraîneur, est donc déjà sur un siège éjectable quelques semaines après avoir pourtant été le grand artisan de l'élimination de la Juventus en Ligue des champions. Et pour ne pas arranger l'ambiance, il y a des tensions entre dirigeants, notamment entre Juninho, le directeur sportif, et Bruno Cheyrou, le responsable de la cellure recrutement. Mais que fait Jean-Michel Aulas...

Tensions bis. Tensions également au PSG entre Thomas Tüchel et Leonardo, l'entraîneur reprochant à voix pas feutrée du tout au directeur sportif de ne pas trouver de solutions pour remplacer Thiago Silva, Cavani et Meunier, éléments clé de l'équipe, et de voir partir libres (en fin de contrat) trop de joueurs. Mais que fait le président Al-Khelaifi...

L'affaire. A Marseille, les affaires se succèdent. Dernière en date, une commission occulte dans le cadre du transfert du jeune (18 ans) Isaac Lihadji à Lille. Le grand banditisme serait dans le coup, un ex-agent de joueurs aussi . Quand à José Anigo, ex-directeur sportif et entraîneur de l'OM, il a été mis en examen pour "association de malfaiteurs". Allez l'OM !
 

Mots de battus...


« Sur le sprint, j'ai commis cette erreur dont j'assure l'entière responsabilité. Je suis conscient que mon écart a causé » un problème aux autres coureurs et je tiens à m'en excuser. » Un changement de trajectoire au sprint a coûté un déclassement (de 2e à 5e). à Julian Alaphilippe dans Liège-Bastogne-Liège, le champion du monde ayant en outre levé les bras trop tôt pour se faire coiffer sur la ligne par Roglic. « Je préfère être déclassé en étant deuxième que si j'avais gagné. » Beau joueur quand même le champion du monde...

« Je n'aimais déjà pas faire les  "France" mais alors là... S'il n'y a pas le même règlement pour tout le monde, ça devient compliqué. » Huit mois après sa défaite au Tournoi de Paris, Teddy Riner s'est de nouveau incliné mais cette fois face au jeune Français (25 ans) Joseph Terhec en championnat de France par équipes, Le "Dix fois champion du monde" , battu aux pénalités, a invoqué un arbitrage en sa défaveur. Pas beau joueur...

« Paris paraît un peu moins effrayant. »  Stéphane Bahoken, l'attaquant d'Angers, a eu beau penser que le PSG était moins fringant et que le « foot a ceci de génial qu'il peut se produire des choses inattendues », son équipe en a pris 6 au Parc des Princes. Ce n'était qu'une impression...

« Mon père a rêvé que je gagnais Roland (Garros, NDLR) ». La Roumaine Patricia Maria Tig a perdu en trois sets contre la Française Fiona Ferro en encaissant en plus un 0-6 en troisième manche. C'est pas encore gagné...

(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, Ouest-France, sites internet).