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SportExpress/La vie n'est pas rose chez les Bleues

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

Crédit image © dr


Une affaire qui affaiblit le foot féminin, une chevauchée oubliée, le rugby et ses excès hors-jeu, l'actualité du sport, pas toujours drôle...

C'est certain, Corinne Diacre ne respire pas la gaieté et son attitude sur le bord de touche ne laisse apparaître la moindre émotion. Mais, à priori, ce n'est pas ce qu'on demande à une sélectionneuse. Et jusqu'à présent, tout semblait bien aller pour les Bleues. Jusqu'au récent Tournoi de France, certes gagné, mais qui a laissé apparaître une évidente baisse de régime avant que n'éclate la crise.

Mise en cause pour son management trop rigoureux voire rigide, ses mauvais choix tactiques et de sélection ou son absence de dialogue, elle a provoqué à son insu une révolte à la Knysna*. Ainsi, Wendie Renard, la capitaine, Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto, les deux ''stars'' des Bleues ont annoncé qu'elles ne voulaient plus porter le maillot national et tiennent Corinne Diacre responsable de leur décision. En clair, c'est elle ou elles... Mais on peut s'interroger sur leur véritable motivation. Est-elle véritablement sportive ? Car au-delà de leurs griefs, le retour en sélection de Kheira Hamraoui -et leurs différends avec elle- ne serait-il pas le déclencheur de la crise... Un moment écartée des Bleus (comme elle l'était du PSG), la joueuse victime de l'agression pour laquelle Aminata Diallo a été mis en examen** (comme présumée commanditaire) a été réhabilitée. Ce qui a été probablement mal ressenti par les trois dissidentes, amies justement de Diallo. Sur fond de querelles d'égo, de relations toxiques, de sentiments d'injustice et de jalousies, le football féminin bleu connaît une inédite crise de croissance et doit rapidement crever l'abcès à quelques mois du Mondial (en Australie et Nouvelle-Zélande) mais également pour éviter de perdre tous ses acquis de popularité grandissante. Bref, les Bleues ne voient plus très bien la vie en rose...
* Pendant le Mondial 2010 en Afrique du Sud, les Bleus avaient observé un mouvement de grève à l'entraînement.
** Au motif de violences aggravées et d'association de malfaiteurs

Encore raté. Il y a bien longtemps qu'une tennisman français a remporté un tournoi. De Grand Chelem, n'en parlons pas, de Masters non plus et d'ATP 500 pas plus. Il y avait donc espoir dimanche à Marseille de voir Benjamin Bonzi mettre un terme à cette disette Mais voilà, après sa première finale perdue il y a trois semaines en Inde, il a encore dû s'incliner devant Hubert Hurkcz, 11e mondial. Encore raté !
 

Hurkcz, Bonzi etTsonga (photo DR).

Oubli. Encore une mauvaise note à la pourtant excellente émission Stade 2. Dimanche, la session cyclisme était consacrée à Julian Alaphilippe, le leader du peloton français qui, après une malheureuse année 2022, a enfin levé les bras en remportant samedi L'Ardèche Classic... Certes, la performance valait un tel sujet. Mais de là à oublier (juste une citation...) le lendemain dans la Drôme Classic la chevauchée fantastique de 38 kilomètres d'Anthony Perez, seul face au vent et résistant aux Alaphilippe, Gaudu, Bardet, Rui Costa et autres ténors... France télé, chaîne du vélo ?

 

Anthony Perez dans la Drôme Classic (photo Nicolas Mabyle sur DIrectVélo).


Remontada. En matière de remontada négative, le PSG est spécialiste. Il y a eu celle, historique, à Barcelone en 2017 (4-0 et 1-6) et celle de l'année dernière à Madrid (1-0 et 1-3) avec le triplé de Benzema. Désormais, les Parisiens ne sont plus les seuls dans leur catégorie. Ils ont été rejoints par Liverpool, la semaine dernière, qui, après avoir mené 2-0 après un quart d'heure de jeu dans son antre d'Anfield, s'est fait remonter et finalement battre 5-2 par un Real Madrid époustouflant. Comment dit-on remontada en anglais...

Excès. On a souvent, dans cette rubrique, loué l'état d'esprit, la sportivité et l'exemplarité du monde du rugby. Seulement voilà, le monde de l'ovalie se laisse parfois déborder par ses excès de soirées et de troisième mi-temps. Certes, le procès (reporté au 8 juin) d'Antoine Battut, ancien entraîneur adjoint de Bayonne, est une affaire avant tout privée, les "violences sur personnel de santé" dont il est accusé ayant été réalisées hors rugby. Il n'empêche, ce n'est pas la première fois que des rugbymen sont impliqués dans de tels excès de conduite. Il est temps de se poser des questions...

Dégringolade. La descente se profile à Angers. Ce n'est plus qu'une question de quelques matches. « Le Plan B qu'est la Ligue 2 se profile », a dit le nouveau coach du SCO angevin. Remplaçant de Gérard Baticle, viré pour faute grave (comprenez mauvais résultats), Abdel Bouhazama, n'a gagné aucun de ses dix premiers matches avec huit défaites et deux nuls en championnat. C'est ce qu'on peut appeler une erreur de casting...


(Sources: L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, Ouest France, sites internet).