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SportExpress/Et il est où le bonheur...

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

Crédit image © dr


Un triplé plein de bonheur, un entraîneur plein d'humour, des supporteurs sympas (mais si, mais si...) et des chiffres, c'est l'actualité sportive vue au-delà du simple résultat.

Sprint jeudi, poursuite samedi et mass-start dimanche ! Trois victoires en quatre jours sur les pistes suisses de Lenzerheide. Un exploit rarissime en matière de biathlon. C'est celui réussi de Justine Braisaz-Bouchet à l'occasion du long dernier week-end de Coupe du monde de l'année. Revenue sur les pistes et pas de tir enneigés, la Française affiche ses prétentions mais dit surtout s'appuyer sur un nouvel équilibre vie-compétition neuf mois après avoir mise au monde sa fille Côme en février dernier.
Car au delà de ce triplé plein de maîtrise et de son dossard jaune de leader de la compétition, c'est surtout le message délivré à l'issue de son succès qui séduit. Sans passion ni joie excessive, sans projection pour la suite de la saison, toute en retenue mais animée une grande joie intérieure, la native d'Albertville et licenciée au club des Saisies a analysé sa réussite en mettant en évidence une approche différente de son passé déjà bien rempli sportivement*. « Je me détache un petit plus du résultat. En fait, je me sens juste heureuse et je saisis les opportunités : heureuse de faire ce sport, heureuse d'être une athlète de haut niveau, heureuse d'être maman... », a t-elle notamment déclaré avouant qu'elle ne réalisait pas trop ce qu'il lui arrivait : « Je me sens un peu fatiguée (quand même!), et c'est peut-être pour cela que je ne m'en rends pas compte. Mais c'est peut-être mieux ainsi. Je me préserve comme ça... »
Et il est où le bonheur ?
*Championne olympique de mass-start à Pékin 2021 notamment, bronze( individuelle) aux Mondiaux 2019 et relais Mondiaux (2017) et un total de 48 podiums toutes compétitions confondues

Des mots...

''Humour''. Les langues de bois sont légion en football. Et tournent parfois à l'humour involontaire. Après avoir déclaré que son équipe était meilleure que Newcastle (1-3 et 1-1) puis s'être qualifié par la petite porte à Dortmund (1-1), Luis Enrique a confié « être très content parce que tout au long de ces six matches (NDLR : de Ligue des champions), nous avons montré une idée claire : l'idée de gagner tous nos matches  », ce qui est quand même l'objectif premier en matière de sport. En tous cas, l'idée était bonne, le bilan*beaucoup moins. Et pour en remettre une couche, l'Espagnol nous a affublé d'un « C'est le meilleur match de la saison défensivement », constat lâché après le nul (1-1) du PSG à Lille en Ligue 1 dimanche, l'égalisation nordiste ayant été réalisée à la suite d'une mauvaise relance des défenseurs parisiens et d'un duel perdu du capitaine Marquinhos. Il est drôle Luis...
(*Deux victoires, deux nuls et deux défaites)

Ultra amitié. Incroyable mais vrai ! « On attend ce match avec impatience. On passe l'avant-match ensemble, ensuite on supporte notre équipe, et on termine la soirée entre nous. » Selon ce supporteur anonyme qui s'est confié à Ouest-France, les Magic Fans de Saint-Etienne et les Ultramarines de Bordeaux connaissent « une amitié viscérale » loin, très loin des affrontements et des violences d'autres groupes d'ultras. Si seulement, ça pouvait être toujours le cas...

… et des chiffres

3. Ou plus exactement 3e. Selon une projection établie par la société américaine Gracenote, la France se classera à la troisième place (derrière Etats-Unis et Chine) au tableau des médailles de Paris 2024. Soit avec 27 médailles d'or pour un total de 51 breloques de podium. Pour les Jeux de Londres 2012, année de son lancement, la firme n'avait pas tenu compte de l'avantage du ''jouer à domicile'', ce qu'elle a fait pour Rio (2016) et Pékin (2021) avec des résultats proche de la réalité. 3e pays médaillés, c'est mieux que l'objectif présidentiel...

4. Blessé lors du match de Coupe d'Europe contre Exeter, le rugbyman du RC Toulon Baptiste Serin doit être opéré de sa luxation de l'épaule. Il devrait être absent des terrain pour un minimum de quatre mois. Il ratera donc le Tournoi des 6 nations et donc une 45e sélection internationale. Après sa non-sélection pour le Mondial de l'automne dernier, le Toulonnais voudra vite oublier l'année 2023. Quand ça veut pas, ça veut pas...

18. C'est le nombre de défaites consécutives des Spurs San Antonio. Série qui a pris fin avec un succès sur les Lakers de Lebron James. Un choc de prestige qui a permis à Victor Wembanyama de faire mieux que le ''King'' James. Il n'a certes pas été le meilleur de son équipe 13 points, 15 rebonds 2 contres, entre autres statistiques...) mais a, selon les observateurs, montré de grandes qualités d'altruisme. En tous cas, il mène 1-0 contre Lebron...

40. En millions d'euros, le déficit de la FFR (Fédération française de rugby), soit 16 en 2022 et 24 pour l'exercice 2023-2024. En cause, un investissement de 35 millions pour un centre d'innovation ''sociétal'' du rugby à Pantin, un Mondial pas rentable avec seulement 5 millions de rentrées (du fait de l'élimination en quart des Bleus) et une agence de commercialisation externe pas loin du dépôt de bilan et 4 millions en moins à prévoir pour cause des futures matches des Bleus hors du Stade de France. Même s'il assure devoir joueur serré, le président Florian Grill promet ne rien toucher au fonctionnement du Quinze de France, sauf peut-être des logements plus modestes. Pourvu que les Bleus ne jouent pas à l'économie...

(Sources : L'Equipe, Le Parisien/Aujourd'hui, Ouest-France, Ouest-France, sites internet)