SportExpress : quand Pogi craque...
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
L’image hallucinante de Pogacar à la ‘’ramasse’’, un maillot vert après le bleu du cadet des fils Zidane, de l’or en plus pour Fourcade et un salaire divisé par trois… L’actualité du sport vu au-delà du simple résultat.
L’image. Exceptées Milan-San Remo, Paris Roubaix (3e et 2e quand même…) et le GP du Québec, il a remporté toutes les grandes épreuves auxquelles il a participé cette année. Avec en plat de résistance son quatrième Tour de France. Assoiffé de victoires, Tadej Pogacar veut laisser son empreinte dans le grand livre d’histoire du cyclisme et veut donc tout gagner. Une semaine après avoir remporté le GP de Montréal par procuration (il a laissé son équipier McNulty franchir la ligne devant lui), le Slovène était dimanche au départ du contre-la-montre des Mondiaux de cyclisme au Rwanda. Il aurait pu s’en passer mais avec ce titre, il aurait ajouté un plat de choix à son festin. Mais, dit le proverbe, ‘’qui convoite tout finit pas (tout) perdre’’. Pogistar l’a appris à ses dépens. Et pas qu’un peu. Car son échec prendra autant de place dans l’album de la saison que ses triomphes des Flandres ou de Liège.
Cette vidéo quelque peu hallucinante, c’est celle de Remco Evenepoel, parti pourtant 2’30 après, recollant à la roue de Pogacar à un peu plus de deux bornes de la ligne, le dépassant puis, le temps de souffler, en remettant une couche pour déposer sans une once de respect un Poggi méconnaissable, déhanché, presque désarticulé, au pédalage heurté, martyrisant son vélo comme jamais on ne l’avait encore vu. Et le Belge, sans pitié, d’abandonner Pogacar à son triste sort (il se classera quand même 4e à 2’37’’) pour s’envoler vers son troisième titre de rang. « C’est difficile à accepter », a commenté, le visage défait, le Slovène avant d’ajouter un « Demain (entendez dimanche prochain) sera un autre jour... » Battu un jour, conquérant le lendemain...
Du Coq aux Fennecs. Il a gardé trente fois le but sous le maillot bleu des catégories jeunes (U16 à U20), il a même été champion d’Europe en 2015 avec l’équipe de France des 17 ans. Aujourd’hui, âgé de 27 ans, le fils cadet de Zizou a choisi. Luca Zidane, formé au Real Madrid (il joue actuellement à Grenade en L2 espagnole), a décidé de changer de nationalité sportive (le règlement de la fédération internationale l’y autorise) en troquant le maillot bleu du Coq à celui vert des Fennecs, a révélé L’Equipe. Il s’est laissé convaincre par le président de la fédération algérienne, qui avait déjà tenté une approche auprès de son illustre père, lequel, on s’en doute, avait repoussé l’offre, son passé et son destin étant liés à l’équipe de France. L’équipe d’Algérie connaissant quelques soucis avec ses actuels goals, Luca pourrait donc bien être le titulaire de l’équipe d’Algérie au Mondial 2026 et devenir ainsi le deuxième Zidane à jouer un Mondial. Heureusement, son paternel ne sera pas encore à la tête des Bleus. Si ça avait été le cas, imaginez seulement un match France-Algérie...
A part ça...
- A part ça, Martin Fourcade, cinq fois titré aux Jeux olympiques d’hiver, va prochainement recevoir une sixième médaille d’or, celle de la mass-start des Jeux de Vancouver en 2010. Il va récupérer celle du Russe Evgeni Ustyugov, définitivement condamné pour dopage lors des Jeux de Vancouver en 2010. Quinze ans après…
- A part ça, le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Vincent Labrune ne va plus toucher que 23.000 euros mensuels au lieu des 70.000 qu’il percevait et même des 100.000 de son début de présidence. Ainsi en a décidé le conseil d’administration de l’instance en raison de la nomination de deux directeurs généraux exécutifs. Contesté par quelques uns de ses pairs et ne cachant pas son souhait de bientôt se retirer, ça sent la fin de mandat...
- A part ça, Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique lyonnais pendant 36 ans, se lance à la conquête de la mairie de Lyon. En matière de football, il pourra néanmoins rester en poste à la Fédération française de football (il en est vice-président délégué). A condition quand même de suivre « des règles de conduite permettant de satisfaire l’éthique, a déontologie et de respecter la loi pénale » et de ne pas mentionner sur les réseaux sociaux et dans ses documents de campagne ses fonctions footballistiques. A quoi bon d’ailleurs, à Lyon, tout le monde connaît JMA...
- A part ça, Kevin Vauquelin, 7e et premier Français du dernier Tour de France, se remet de sa fracture du tibia post-Tour (accident domestique) en préparant peut-être une future reconversion. Il a ainsi été consultant sur la chaîne L’Equipe à l’occasion du Tour du Luxembourg. Mais avant d’en arriver là, sa place est encore dans le peloton et il n’a pas révélé le nom de sa future équipe. Chaque chose en son temps...
(Sources : L’Equipe)