SportExpress : sport et Constitution
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
Quand le sport entre dans la Constitution italienne, quand les dopés auront leur championnat et quand le marathon se gagne aux centièmes. L’actualité du sport vue au-delà du simple résultat.
Jeux olympiques de Paris , été 2024… Une réussite exceptionnelle, n’en déplaise à ceux qui prévoyaient le pire (c’est bien Français…). Réussite organisationnelle, sportive et populaire. Quelques mois après, mauvaise surprise les sportifs et les fédérations apprennent que le budget du ministère des Sports va être revu à la baisse ! Circulez, y’a plus rien à voir…
Pour un peu, on pourrait penser qu’après avoir distrait le peuple avec ces ‘’Jeux du cirque‘‘,’’ les dirigeants du pays seraient vite revenus à leurs jeux politique et électoraux et que ces JO n’étaient en fait qu’une bonne opportunité de soigner leur image.
Un article de Valentin Pauluzzi, dans L’Equipe Magazine du week-end (1er novembre) pourrait abonder dans ce constat de désintérêt du sport de notre classe dirigeante. Au contraire de l’Espagne, du Portugal, de la Grèce et de l’Italie, le sport n’est pas inscrit dans la Constitution française est-il constaté. Ce qu’ont fait, il y a deux ans, nos voisins transalpins, à l’initiative de leur ministre des Sports, Andrea Abodi. « La République reconnaît la valeur éducative, sociale et la promotion du bien-être physique et psychologique de l’activité sportive sous toutes ses formes. » Voilà ce qui figure dans l’article 33 de la constitution italienne depuis l’automne 2022. 
Une phrase qu’Andrea Bodi aimerait partager avec ses homologues européens mais… Car il y a un mais : « Quand nous nous réunissons (NDLR : entre ministres du Vieux continent), je suggère régulièrement à mes homologues de faire de même mais il n’y a pas vraiment de réponse de leur part... », a confié le ministre au journaliste.
Edifiant, non. Et donc rien d’étonnant à ce qu’en France plutôt que de surfer sur la réussite des Jeux, on préfère réduire la voilure financière...
A part ça…
- A part ça, en mai 2026, à Las Vegas, auront lieu les premiers Enhanced Games. Pour ceux qui ne maîtrisent la langue anglaise, Enhanced peut se traduite par ‘’améliorer’’. Et l’amélioration de la performance est le but de cette compétition inventée par un duo australo-américain. Vous l’avez compris, l’objectif est de voir des athlètes (de tout sports) réaliser des performances sans être soumis au dépistage anti-dopage et donc d’utiliser comme bon leur souhaite des substances interdites. On ne sait pas si le lancer de seringue sera au programme…
- A part ça, sur les 571 arbitres qui officient en Turquie, 132 sont des parieurs actifs qui jouent sans se cacher derrière des noms anonymes. Et comme, les paris ne concernent pas que les résultats des matches de foot mais permettent également de miser sur le nombre de cartons jaunes ou de hors-jeu, on peut se poser des questions quant à la régularité des championnats du pays. Et rien d’étonnant également à ce que quelques rencontres se terminent en pugilat général…
- A part ça, le final du marathon de New-York s’est achevé comme un 100 mètres. C’est le Kenyan Kipruto qui s’est imposé devant son compatriote Mutiso et qu’il a fallu la photo-finish pour désigner le vainqueur pour… trois centièmes de secondes. Loin derrière, Eliud Kipchoge, légende de la discipline, a couru son dernier marathon.
- Et à part tout ça, Charles Coste, le plus ancien champion olympique français et doyen des médaillé d’or des Jeux s’est éteint jeudi dernier. Médaillé d’or sur la piste en poursuite par équipe en 1948 à Londres, c’est lui qui, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris, avait transmis la flamme à Marie-José Pérec et Teddy Riner pour le dernier relais. Il repose au cimetière de Levallois-Perret.
(Sources : L’Equipe, L’équipe Mag, Le Parisien/Aujourd’hui, Ouest-France, sites internet).