Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


SportExpress : 2030 en plein champ de bosses...

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

Crédit image © dr, Jean-Luc Galus


Grospiron et les bosses des Jeux 2030, Platini et les coups pas francs, le FC Nantes et sa collection, Benzema et les Bleus, Pogacar et les pavés… L’actualité du sport vue au-delà du simple résultat.

Ne fallait-il pas s’y attendre ? A partir du moment où les politiques se sont mêlés des Jeux olympiques d’hiver 2030 en France, on pouvait se douter que ça ne glisserait pas aussi bien que les Jeux de Paris. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le parcours d’Edgar Grospiron et du comité d’organisation est plus tôt parsemé de bosses. Pour l’ex-boss des bosses, c’est un comble ! 

Déjà, au départ, Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, respectivement présidents des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d'Azur se sont plus ou moins tirés la bourre pour la désignation des sites. Première incongruité, l’absence de Val d’Isère dans la liste des sites. Val d’Isère, la “Mecque ” du ski, la patrie de Killy, gloire du ski français… Autre sujet qui pouvait fâcher, la désignation de Lyon comme ville de la cérémonie d’ouverture. Lyon certes métropole capitale historique de Rhône-Alpes mais si loin des montagnes et des pistes enneigées. Et pire encore, Nice : surcoûts pour une patinoire, réfrigération de l’Alliance Arena pour les matches de hockey, indemnisations du club résident (OGC Nice), transports et centre de diffusion des Jeux prévu en zone inondable. Tout cela au petit bonheur. Sans oublier la rivalité Estrosi-Ciotti pour les municipales niçoises.

Martin Fourcade, avec son aura de grand champion fédérateur, était tout désigné pour être le Tony Estanguet des Jeux 2030. Mais trop d’aura gênait d’autres ambitions. L’ex-champion de biathlon l’avait bien compris, qui a décliné, préférant ne pas se jeter dans ce panier… C’est donc Edgar Grospiron qui s’y est collé. Il a pour lui l’enthousiasme et sa connaissance du terrain. Mais cela suffit-il ? Toujours est-il que l’ex champion de ski-bosses vient de perdre un soutien précieux, Anne Murac, directrice des opérations, forte de vingt-cinq années d’expérience dans l’organisation des grands événements, ayant décidé de jeter l’éponge. En attendant, la carte des sites n’est pas établie et les caisses sont toujours en attente des engagements des gros partenaires privés qui s’impatientent. 
 

A part ça…


- A part ça, en terme de football, on appelle ça contre-attaque. Et en matière de football, Michel Platini s’y connaît. L’ex-numéro 10 des Bleus n’a pas digéré... Deux fois relaxé pour des accusations de corruption*, il a porté plainte contre trois dirigeants de la fédération internationale et un membre d’une institution judiciaire suisse pour des propos qui le visaient. « Je suis en colère contre ceux qui,m’ont fait du mal. Je lutterai contre l’injustice », a t-il déclaré en octobre à la Gazetta dello Sport. Cette affaire avait probablement empêché Michel Platini de devenir président de la FIFA après avoir été celui de l’Europe. Spécialiste des coups-francs, Platini n’aime pas les coups pas francs...
   *Il avait touché deux millions de francs suisses en guise de rattrapage de salaires non payés en tant que conseiller du président de la FIFA de l’époque, Sepp Blatter.

- A part ça, Waldemar Kita et le FC Nantes ont ajouté une pièce de plus à leur belle collection. Face aux mauvaises résultats du club, Luis Castro a été remplacé par Ahmed Kantari qui devient ainsi le 22e entraîneur depuis que le dirigeant polonais est devenu président en 2007. Cela dit, on s’y perd un peu dans les chiffres qui différent selon les observateurs. Le souci pour un bon compte c’est qu’il faut savoir s’il l’ont doit compter les intérimaires en poste après les séparations. On en restera donc à 21 changements avant de se demander s’il ne faudrait pas changer de… président.

- A part ça, la semaine dernière, on a revu Tadej Pogacar sur les pavés de Roubaix. Pas pour une reconnaissance mais pour tester des vélos. Ce n’est donc plus un secret, le quadruple vainqueur du Tour de France reviendra dans l’Enfer du Nord dès 2026 pour effacer la (petite) déception de sa deuxième place cette année. « Si je pouvais choisir entre une victoire à Roubaix et et sur le Tour, je choisirai Roubaix. Car j’ai déjà gagné le Tour quatre fois. Il y a une plus grande différence entre 0 et 1 qu’entre 4 et 5 ... » a estimé le champion slovène. Mathieu Van der Poel est prévenu…

- Et à part tout ça, les médias sportifs s’en sont donnés à coeur joie après que Karim Benzema a lâché à L’Equipe son « Si on m’appelle, je viens. » Et le monde du football de se bercer de conjectures les plus diverses. Il n’y en a qu’un qu’on n’a pas entendu : Didier Deschamps dont on sait qu’il n’aime pas parler pour ne rien dire. Rappelons quand même, au passage, que la dernière sélection de Benzema s’était terminée en queue de poisson au Mondial du Qatar avec un départ polémique sur blessure...

- Et pour conclure, zéro pointé aux chaînes gratuites de la TNT qui, excepté le premier match des Bleues au Mondial de hand et la demi-finale, n’ont retransmis aucune des autres rencontres. Pas même, celle pour la médaille de bronze que les Françaises ont remportée. Zéro on vous dit….

(Sources : L’Equipe, Ouest-France, Le Parisien/Aujourd’hui, sites internet).